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Petite ville de la Basse Galilée, située sur le territoire de l’ancienne tribu de Zabulon (Matthieu 21.11 ; Luc 1.26 ; 2.4), non loin de Gath-Hépher la patrie de Jonas, à 8 lieues de Tibériade, à 7 d’Acre, et à 2 du Tabor, dans une petite vallée au milieu des montagnes qui soutiennent la plaine de Zabulon, et s’abaissent vers celle de Jizreël. La ville est située sur le penchant de la montagne (Luc 4.29). Son nom signifie couronne, ou rameau vert, et vient, soit de l’amphithéâtre des montagnes qui entourent la vallée, soit (Burckhardt) des nombreux buissons (hébreu nézer) qui la remplissent ; peut-être aussi renferme-t-il une allusion au rejeton du tronc d’isaï (Ésaïe 11.1). Voir Nazaréen.
C’est dans cette contrée isolée et cachée, dit Bræm, dans cette ville paisible, au milieu d’une nature variée et pittoresque, que le Sauveur du monde, charpentier comme Joseph, attendit pendant trente ans l’heure de son Père, et il y vécut tellement ignoré que le pieux Nathanaël, qui demeurait à 2 lieues de Nazareth, à Cana, n’avait jamais entendu parler de lui. La ville compte aujourd’hui, suivant les divers récits des voyageurs, de 3 à 5000 habitants, et, d’après Buckingham, seulement 2000, dont un tiers de chrétiens. Une église, qui est, avec celle du saint Sépulcre, la plus belle de la Syrie, renferme une grotte où, suivant la tradition, l’ange apparut à Marie, et une autre qu’on prétend avoir été la cuisine dans la demeure de la mère de Jésus. À peu de distance de la ville, dans une vallée, est la fontaine de Marie, la seule de tous les environs qui ne tarisse jamais, et où maintenant, comme jadis, les femmes de Nazareth vont puiser de l’eau avec une cruche sur la tête. Du côté méridional de la ville se voient, dans le rocher, un certain nombre de grottes très anciennes qui ont servi d’habitations, et plus bas plusieurs sources.
Napoléon, après la bataille du Tabor, passa quelques heures et dîna à Nazareth, le lieu le plus septentrional qu’il ait touché en Syrie (trad. Rougemont). Hasselquist et des voyageurs plus modernes disent que la vallée, dont la forme circulaire rappelle celle des cratères, est fermée, de tous les côtés, par des montagnes de craie, hautes, blanches, escarpées et arides ; le fond est une plaine inégale, d’un quart de lieue de largeur, bien cultivée, riante, et très fertile. Burckhardt trouve cette contrée une des plus délicieuses de tout le district d’Acre. Une gorge étroite et profonde, d’une lieue de longueur, conduit de la vallée dans la plaine de Jizreël, et, depuis les hauteurs, on jouit d’une fort belle vue sur cette plaine, ainsi que sur le Tabor, le Guilboa, et les montagnes d’Éphraïm qui apparaissent au-dessus de l’Hermon.
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