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1°. Fils d’Éléazar et petit-fils d’Aaron (Exode 6.25 ; 1 Chroniques 6.4-50 ; Esdras 7.5 ; 8.2 ; Nombres 25.7). Du vivant de son père il fut nommé chef supérieur des lévites (Nombres 3.32 ; 1 Chroniques 9.20), et à sa mort, il lui succéda comme souverain pontife (Josué 24.33 ; Juges 20.28). Sa famille perdit depuis Éli jusqu’à Abiathar, probablement par l’indignité de l’un de ses membres, l’honneur de fournir des souverains sacrificateurs ; elle ne recouvra ce droit que sous Tsadoc. Deux faits nous font seuls connaître la vie et le caractère de Phinées : le premier est rapporté en Nombres 31.6ss. Les Madianites avaient apporté l’impureté dans le camp d’Israël ; un ordre divin avait condamné à être pendus tous ceux qui s’abandonneraient à ces désordres (25.4) ; seuls, Zimri et Cosbi, qui peut-être s’étaient absentés, avaient évité l’exécution de la sentence ; ils reviennent dans le camp, ils affrontent à la fois la pudeur et la religion ; Phinées, indigné, pénètre dans leur tente, et frappe de sa lance les deux coupables ; il dut à son zèle l’honneur d’être choisi par Moïse pour être témoin contre Madian, en accompagnant comme souverain sacrificateur les guerriers qui vont se partager le butin ; il lui dut aussi la sacrificature et la promesse qu’elle serait héréditaire dans sa famille.
Cette action ne peut être jugée ni par nos mœurs, ni même par nos idées religieuses, elle était orientale et juive. En frappant les fornicateurs, Phinées exécutait une sentence de mort déjà prononcée ; il n’était point meurtrier mais bourreau, et cette charge était souvent un honneur en Orient. Il agissait ensuite conformément à l’esprit de la théocratie, en exterminant deux ennemis de Dieu, et son zèle pouvait n’avoir rien de charnel. Pour le comprendre il faut se mettre à la place de Phinées, voir le peuple en deuil, les anciens en prières, Dieu irrité, la conquête de Canaan compromise, et deux coupables impunis, braver ce spectacle et rester indifférents à tant de souffrances et de sérieux appels ; l’indignation devait parler, se faire jour, un sang jeune et fidèle ne pouvait rester froid ; la vengeance ne fut point calculée, elle fut inspirée.
Plus tard, après la conquête, Phinées reparaît. Les tribus occidentales craignent que celles qui sont de l’autre côté du Jourdain n’abandonnent le culte de Moïse ; un autel qui s’élève justifie leurs craintes, mais avant de prononcer, elles envoient vers ces frères qui paraissent s’égarer, une ambassade à la tête de laquelle on place Phinées. Dans un discours touchant, qui respire le zèle de la maison de Dieu, et l’amour le plus vrai pour ses frères, Phinées (il est du moins probable que c’est lui) expose les craintes d’Israël, et appelle les tribus soupçonnées à se justifier. La réponse qu’il reçoit, calme les inquiétudes qu’il avait conçues, et, plein de joie, il revient à Silo porter à l’assemblée cette heureuse nouvelle. Partout dans sa conduite on sent un caractère généreux, une âme ardente, un cœur aimant ; la vivacité et la douceur s’unissent en lui ; prompt à craindre le mal, il est prompt à excuser ses frères et à reconnaître une méprise.
2°. Fils d’Éli, voir Hophni (1 Samuel 1.3).
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