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Les poids dont les marchands se servaient ordinairement s’appelaient pierres, parce qu’ils étaient faits de pierre, matière plus solide et plus durable que tant d’autres, même que le fer qui se laisse user par la rouille ; on les portait dans un sachet, ou bourse, attachée à la ceinture (cf. Proverbes 16.11), ce qui se fait encore de nos jours en Perse, et cette habitude était d’autant plus nécessaire qu’aucun échange, ni achat, ne se faisait autrement qu’au poids ; l’argent même était pesé (Jérémie 32.10). De faux poids et de fausses balances étaient sévèrement punis par la loi (Lévitique 19.35 ; Deutéronome 25.14) ; mais il paraît que malgré ces rigueurs, les facilités que l’on avait de commettre ce délit, l’avaient rendu fort ordinaire (Proverbes 11.1 ; 20.10-23 ; cf. Ézéchiel 45.10 ; Michée 6.11). Quant au sicle du sanctuaire (Exode 30.13-24 ; Lévitique 5.15 ; etc.), appelé aussi le sicle au poids du roi (2 Samuel 14.26), voir Sicle. Si l’on admet qu’il y avait dans le sanctuaire des poids spéciaux consacrés à la vérification des poids généralement en usage, et un lévite chargé de les conserver, comme quelques-uns le voient à la fin de 1 Chroniques 23.29, on se rappellera que les Égyptiens, au dire de Clément d’Alexandrie, avaient une institution semblable, les Romains également, et que Justinien, par une loi expresse, ordonna que les poids et mesures seraient gardés dans les églises des chrétiens ; voir Mesures.
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