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Abiathar (père excellent)

Le dixième des souverains sacrificateurs depuis Aaron, et le quatrième depuis Éli. Quand Saül, à Nob, fit mourir Akhimélec son père et les autres sacrificateurs, Abiathar échappa seul et s’enfuit au désert auprès de David (1 Samuel 22). Il emporta l’Éphod avec lui dans sa fuite, et put servir de sacrificateur à l’armée de David ; nous le voyons en effet consulter l’Éternel à Kehila et à Tsiklag (1 Samuel 23.9 ; 30.7). Pendant ce temps Saül, en haine de Akhimélec qu’il croyait avoir trahi ses intérêts, avait conféré le sacerdoce à Tsadoc, de la branche d’Éléazar ; lorsque David monta sur le trône il ne renversa point Tsadoc, mais il lui adjoignit Abiathar qu’il voulait récompenser de sa fidélité (2 Samuel 20.25) : il y eut donc deux sacrificateurs tout le temps de son règne. Abiathar présida aux cérémonies qui accompagnèrent le retour de l’arche, demeurée jusqu’alors chez Obed-Édom (15.24) ; il resta fidèle à David pendant la révolte de Absalom (45.35 ; 17.45), calma les esprits après que les troubles eurent cessé (19.11) ; puis, par une triste et inconcevable contradiction, se joignit au parti du conspirateur Adonija (1 Rois 1.7), et trahit dans sa vieillesse son vieil ami, son vieux roi. David ne le punit point lui-même, mais Salomon, tout en lui faisant grâce de la vie, le priva de son office et le relégua à Anathoth (2.26-27). C’est ainsi que la famille d’Éli se vit à jamais exclue du souverain sacerdoce, comme Dieu le lui avait annoncé (1 Samuel 2.30-31, 36). La sacrificature rentra dès lors dans la famille d’Éléazar, fils aîné de Aarom, dont elle était sortie pour passer par Éli dans la branche de Ithamar.

Le nom d’Abimélec (1 Chroniques 18.16.) et celui de Akhimélec (2 Samuel 8.17), désignent dans ces deux passages le fils de Abiathar, et non son père. Cela peut s’expliquer ou par une transposition du copiste, ou par le fait assez probable que le père et le fils auraient eu l’un et l’autre le double nom de Abiathar et de Akhimélec. (Dans le passage des Chroniques, il est possible encore qu’il faille lire Akhimélec au lieu de Abimélec.) Le nom de Abiathar (Marc 2.26 ; cf. 1 Samuel 21.4), désignerait alors son père ; mais il pourrait cependant aussi se rapporter au fils, car il est certain qu’il vivait alors, et son nom se trouverait là comme indication de l’époque (au temps de Abiathar), parce qu’il était plus connu que son père.

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