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(2 Rois 18.13 ; 2 Chroniques 32.1 ; Ésaïe 36.1 ; etc.)
Roi d’Assyrie, fils et successeur de Shalmanéser. Voulant se venger d’Ézéchias qui refusait de payer le tribut annuel, il marcha contre le royaume de Juda dans la quatorzième année du règne de ce roi (711 ou 712 av. J.-C.) ; une forte contribution de guerre qui lui est payée à condition qu’il retire ses troupes, ne fait qu’encourager son humeur conquérante et faciliter ses succès ; il met le siège devant Jérusalem, ne voulant pas sans doute laisser entre les mains d’un vassal peu sûr une place de guerre aussi importante sur le chemin de l’Égypte, car Tirhaka, roi d’Égypte, venait à sa rencontre. Les sommations qu’il fait adresser à Ézéchias restent sans effet, les prières du roi de Juda sont exaucées, les oracles d’Ésaïe s’accomplissent, un pouvoir surnaturel détruit en une seule nuit l’armée des assiégeants ; 185000 hommes succombent, et le général, sans armée, se hâte de regagner Ninive sa capitale ; deux de ses fils l’assassinent aux pieds des autels, et le troisième Esar-Haddon, monte sur le trône à sa place.
On trouve dans les prophètes diverses allusions et prédictions relatives aux luttes victorieuses de Sankhérib contre l’Égypte, mais ces guerres ne sont pas racontées (Ésaïe 10.24 ; 20.4 ; 30.31 ; Nahum 3.8). La destruction de l’armée de Sankhérib est un fait miraculeux qu’une cause tout à fait naturelle a pu produire, le vent empoisonné du désert, la peste dont l’armée avait peut-être apporté le germe d’Égypte ou de son contact avec une armée égyptienne, une tempête peut-être et les coups de la foudre ; aucun détail ne permet de décider cette question ; l’ange de l’Éternel avait passé, il ne laissait plus derrière lui qu’une armée de corps-morts ; cette délivrance extraordinaire venait sauver Juda après que le royaume d’Israël avait succombé, ne laissant que des débris à la place de ses villes ; c’était un dernier avertissement que Dieu donnait à ce royaume endurci, lui rappelant par un même prodige son amour, sa puissance, et sa sévérité.
L’histoire profane contient différentes mentions de Sankhérib : au dire d’Hérodote, il aurait attaqué l’Égypte près de Pelusium, au temps du roi Séthos, prêtre de Vulcain ; mais il aurait été repoussé. Cet événement, qui aurait eu lieu vers l’an 718 av. J.-C., et qui aurait été précédé déjà, ou suivi, par un autre échec, l’abandon du siège de Tyr, aurait engagé Sankhérib à laver sa honte dans une victoire remportée sur le faible royaume de Juda ; selon d’autres, une partie de son armée aurait envahi l’Égypte pendant que le reste assiégeait Jérusalem. Il y a, du reste, d’autres difficultés chronologiques dans l’histoire de Sankhérib, comme dans toute celle des rois d’Assyrie.
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