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Gomme odoriférante qui découle naturellement de l’arbre de myrrhe, et à laquelle aucune autre ne saurait être préférée. On a cru, d’après les Septante, qu’elle était désignée par l’hébreu nataph (Exode 30.34), et nos versions ont suivi cette traduction. Mais la myrrhe a déjà un autre nom hébreu, et d’ailleurs il ne paraît pas qu’elle fût employée sèche et froide, tandis que c’est après avoir été pilée que la substance mentionnée dans l’Exode, entrait dans la composition du parfum du sanctuaire. On croit plutôt que le nataph désignait la plus fine gomme du storax, et que l’arbre lui-même est désigné (Genèse 30.37 ; Osée 4.13), sous le nom de libneh (le blanc), que nos versions ont rendu par peuplier. Le storax croît en Syrie, en Arabie, dans l’Asie Mineure, en Éthiopie, et même dans les contrées méridionales de l’Europe ; il atteint une hauteur de 4 à 7 mètres et ressemble sous quelques rapports au cognassier ; il jette une quantité de petites branches ; ses feuilles, ovées et pétiolées, ont 6 à 8 cm de long, sur 4 à 5 de large ; ses fleurs sont d’un blanc de neige et terminent en bouquet l’extrémité des branches ; elles répandent une odeur fort agréable ; le fruit est une espèce de petite noix qui contient deux graines, dures, lisses et d’un goût très âcre. Une résine transparente, blanchâtre ou d’un rouge brun, tendre, plus agréable à l’odorat qu’au goût, découle de cet arbre, soit naturellement, soit par le moyen d’incisions qui, en rendant le produit plus abondant, nuisent cependant au développement et à la vie de l’arbre.
On a cru aussi que l’hébreu nekoth, traduit par drogues (Genèse 37.25 ; 43.11), désignait le stacte ou le storax ; les Septante l’ont rendu par aromates en général ; le sens n’en est pas exactement déterminé ; l’analogie de l’arabe fait supposer qu’il s’agit d’une espèce d’astragale, le tragacanthe, qui produit une gomme blanche et dure, sans goût ni odeur, que l’on trouve sous ce nom dans nos pharmacies. C’est aussi par stacte que Luther a traduit à tort l’hébreu sheh-heleth, voir Onyx.
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