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(1 Chroniques 2.7)
Fils de Carmi de la tribu de Juda, tristement célèbre pour avoir, par son avide transgression, attiré la colère de Dieu sur Israël, et compromit les conquêtes de ce peuple, qui devait être victorieux aussi longtemps qu’il serait saint et sans interdit (Josué 7). Il mit la main sur des dépouilles qui devaient être entièrement détruites ; il prit un riche manteau, 200 sicles d’argent, un lingot d’or du poids de 50 livres, et cacha le tout dans sa tente. Le crime ne fut pas découvert par lui-même, ou par quelque inhabileté dans l’exécution : il fut trahi par ses conséquences. Peu de jours après, 3000 hommes d’Israël furent battus devant Aï, et l’on comprit que Dieu n’était plus avec l’armée. « Hélas ! s’écria Josué, que dirai-je, puisqu’Israël a tourné le dos devant ses ennemis ! » Dieu ordonna qu’on tirât au sort par tribus, par familles, par individus, voir Sort, et Urim. Acan, désigné, n’hésita plus à confesser son larcin. « Pourquoi nous as-tu troublés, lui dit Josué ? L’Éternel te troublera aujourd’hui ». Puis le peuple entraîna le coupable dans la vallée de Acor, le lapida, et le brûla au feu, selon l’oracle (7.15), avec tout ce qui lui appartenait. On se demande si sa famille périt avec lui, comme paraît l’indiquer le verset 24 ; on peut croire qu’elle avait eu connaissance du délit, et qu’elle en était en quelque sorte responsable en ne le dévoilant pas ; d’un autre côté, la loi était expresse en défendant de punir les enfants avec leurs pères (Deutéronome 24.16) ; et Dieu ne paraît pas avoir fait d’exception dans ce cas particulier ; le verset 15 ne condamne à la mort que le coupable. Il vaut mieux peut-être croire que la famille ne fut conduite avec son chef, dans la vallée de Acor, que pour être témoin de son supplice, comme elle avait été témoin de son crime.
La peine de Acan peut paraître grande et peu proportionnée à sa faute ; mais il faut se rappeler que son crime n’était pas une simple indiscipline de soldat, c’était le sacrilège d’un membre du peuple théocratique : il n’a pas désobéi au capitaine Josué, c’est au roi souverain d’Israël qu’il a manqué en portant la main sur ce qui était déclaré interdit.
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