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Boisson dont le nom se trouve toujours joint à celui du vin (Lévitique 10.9 ; Nombres 6.3 ; Deutéronome 29.6 ; Juges 13.4 ; 1 Samuel 1.15 ; Proverbes 20.1 ; 31.4). Un des vœux du Nazaréat était l’abstinence de cette boisson comme de toute autre boisson fermentée. On ne sait pas exactement ce qu’était la cervoise, probablement une espèce de vin falsifié dont les anciens fabriquaient diverses sortes ; Pline parle (14, 19.) de vin d’orge, et d’un vin de dattes que l’on préparait dans tout l’Orient, en laissant infuser quelque temps des dattes dans une quantité d’eau suffisante, et en les pressant ensuite comme des raisins dans la cuve ; cette boisson ne paraît pas cependant avoir été très saine ; elle causait d’assez fréquents maux de tête. Les Talmudistes mentionnent encore un vin de miel dont le mode de fabrication est inconnu. C’est entre le vin d’orge et le vin de dattes qu’il faut probablement opter pour trouver la cervoise. Saint Jérôme qui parle des diverses boissons que nous venons de nommer, ne se prononce pour aucune, et définit en général la cervoise (sicera) toute boisson enivrante. Le passage de Ésaïe 5.22, doit se traduire : « Malheur à ceux qui sont… vaillants à mêler la cervoise ! » La question est de savoir si le prophète a voulu dire mettre de l’eau dans la cervoise, ou l’assaisonner d’épices fortes et savoureuses, de myrrhe, etc. ; le nexe de la phrase favoriserait cette dernière explication (Winer, Gesenius,) ; mais on sait aussi que les Orientaux avaient coutume de mêler d’eau leurs boissons fortes pour les rendre plus douces, plus agréables, et plus appropriées à leurs besoins.
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