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Il est souvent parlé (Exode 13.21 ; 14.24 ; Nombres 14.14 ; Néhémie 9.12-19), de la colonne de nuée et de la colonne de feu qui accompagnaient les Israélites dans le désert, leur montrant la route et leur servant de fil directeur, l’une les éclairant la nuit, l’autre leur donnant de l’ombre pendant le jour et servant de retraite à l’Éternel qui y habitait. Quoiqu’il ne soit pas dit en quel endroit elle commença, et en quel endroit elle cessa d’accompagner les Israélites, on peut croire que le passage de la mer Rouge et le passage du Jourdain furent les termes extrêmes de son voyage. Elle se tenait ordinairement à la tête du peuple ; une seule fois elle vint se placer entre eux et les Égyptiens qui les poursuivaient (Exode 14.19-20), de manière à les séparer pendant toute la nuit. C’est du sein de la même nuée que le Seigneur apparut aux Hébreux en Sinaï, quand il leur donna sa loi. Mais, qu’était-ce matériellement que cette nuée miraculeuse ? C’est ce que nous ne savons pas. Quelques rationalistes, avec l’esprit qui les caractérise, ont imaginé que c’était un tas de bois que l’on faisait brûler à l’entrée du camp par manière de signal ; on en voyait la fumée le jour, et la flamme la nuit ; mais il faut avouer 1° que, pendant quarante ans, cela aura fait une consommation de bois prodigieuse ; 2° que dans le désert on aurait eu un peu de peine à s’en procurer autant, et 3° que ce devait être bien mal commode de charrier, devant soi, jour et nuit, ce foyer ambulant. D’autres ont imaginé que c’étaient deux immenses drapeaux, sur l’un desquels était peint un nuage, et sur l’autre une flamme. Il n’est pas nécessaire de faire remarquer au chrétien qui lit la Bible avec un cœur honnête et pur, combien toutes ces divagations sont impies et ridicules (cf. Psaumes 78.14 ; 105.39).
Les colonnes de la terre (Job 9.6), les piliers du pays (Psaumes 73.3), et les colonnes des cieux (Job 26.11), sont des expressions métaphoriques qui représentent le ciel et la terre comme des édifices bâtis par la main de l’Éternel, comme des temples du Dieu vivant, taillés à la ressemblance des ouvrages de l’homme, et soutenus comme ces derniers par des colonnes (cf. Job 38.4-6).
L’Éternel, en envoyant Jérémie prêcher aux Gentils, lui annonce qu’il lui a donné les forces et la consistance d’une colonne de fer (Jérémie 1.18) ; dans le Nouveau Testament, Jacques, Céphas et Jean sont appelés les colonnes de l’Église (Galates 2.9 ; Apocalypse 3.12), l’Esprit dit encore : « Celui qui vaincra, je le ferai être une colonne dans le temple de mon Dieu ». Le sens est le même dans ces trois passages ; la colonne désigne des hommes forts, qui sont les fermes soutiens de l’œuvre du Christ, la force et l’ornement de la maison de Dieu. Enfin l’Église elle-même est nommée de ce nom par Paul (1 Timothée 3.15), parce qu’elle est le gardien extérieur des vérités divines et des oracles de Dieu.
Quant aux colonnes du temple, voir Temple.
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