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Agar

(Genèse 16 et 21)

Servante égyptienne que Sara donna pour femme à Abraham. Sur le point de devenir mère, elle dut fuir pour avoir méprisé sa maîtresse ; mais l’ange de l’Éternel qui lui apparut, lui rappela son devoir en la nommant « servante de Saraï » ; lui montra ses torts en lui demandant : « D’où viens-tu ? » et l’avertit des dangers qu’elle courait au désert, par cette seule parole : « Où vas-tu ? » C’est qu’en effet elle fuyait loin de son devoir, et l’on ne rencontre que dangers et malheurs hors des sentiers du devoir. Plus tard, lorsque Ismaël eut atteint l’âge de 17 ou 18 ans, il se moqua de son jeune frère Isaac que l’on sevrait, et la servante dut s’enfuir pour toujours avec son fils. L’ange de l’Éternel lui apparut de nouveau dans sa détresse, lui fit voir une source d’eau (21.19), et lui annonça les glorieuses destinées réservées à Ismaël.

Les mahométans font d’Agar une épouse légitime d’Abraham, et, légitimant ainsi la naissance d’Ismaël, ils prétendent qu’il jouit des privilèges du droit d’aînesse ; ils en voient même une preuve dans le fait qu’Isaac n’a obtenu en héritage que la Palestine, tandis qu’Ismaël possède les contrées beaucoup plus étendues et plus riches de l’Arabie.

Paul (Galates 1.22-31), représente la synagogue et la loi sous la figure d’Agar qui ne produit que des esclaves, fils selon la chair mais non selon la promesse, et il distingue les deux alliances et les deux Jérusalem, et les rattache ainsi, en les comparant, à la double postérité du père des croyants. Le nom d’Agar, signifiant en arabe rocher, pierre, pouvait d’autant mieux être employé par l’apôtre pour marquer la dure montagne sur laquelle la loi avait été promulguée.

Agathe  

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