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Voir Astres, Kiun, Remphan, Zodiaque, etc.
Étoile des mages. Il est bien difficile de trouver une explication quelconque, un peu naturelle, du miracle qui annonça aux mages d’Orient la naissance du roi de Bethléhem (Matthieu 2.2-12). La plus ancienne hypothèse, qui se trouve déjà chez les pères grecs, c’est que cette étoile n’était qu’un simple phénomène lumineux dans l’atmosphère, lequel, n’étant pas soumis aux mouvements qui règlent le cours des étoiles, pouvait avoir sa marche à lui, s’avancer, reculer, s’arrêter et s’éteindre : un évangile apocryphe raconte même que cette lumière entra dans l’étable avec les mages, et se posa sur la crèche. Une seconde opinion ne voit dans ce phénomène ni une étoile, ni une simple lumière atmosphérique, mais une conjonction de planètes, la même qui fut observée en 1827 ; cette hypothèse n’explique rien, et pour l’admettre il faudrait supposer que la marche toute entière de cette étoile a été mal comprise, et qu’elle est mal présentée dans l’Évangile ; d’ailleurs un phénomène astronomique est vu de tout le monde, et celui-ci ne l’a pas été (v. 7). Il faut donc renoncer à toute hypothèse de ce genre, et par conséquent à une troisième, celle de Michaëlis, qui voit dans l’étoile une comète, dont les mages auraient pu calculer d’une manière sûre la marche non point apparente, mais réelle, et le moment où elle se serait arrêtée, arrivée à son périhélie. C’est ingénieux, mais cette explication partage avec la précédente le défaut de faire du miracle un fait naturel, tandis que le phénomène nous est donné comme merveilleux. Quant à la première hypothèse, elle est mesquine dès qu’on reconnaît le miracle, car il était aussi facile à Dieu de créer ou conduire une étoile que de faire marcher un feu errant ; et il paraît beaucoup plus digne et de Dieu et de l’occasion, de supposer que la naissance du Messie fut annoncée par une étoile, que par un corps brûlant dans l’air avec du gaz enflammé. Toute la difficulté est dans le verset 9. Mais l’idée principale est la station de l’étoile plus que la désignation du lieu où elle s’arrêta ; or il est facile de se représenter les mages sortant de Jérusalem vers la nuit ; ils voient une étoile qui suit une marche différente de la marche apparente des étoiles fixes ; elle est à Ieur zénith quand ils arrivent à Bethléhem, et les mages, instruits, comprennent et s’arrêtent. Nous n’avons pas besoin d’ajouter que, dans un pareil domaine, tout ne peut être que supposition, quant aux détails, mais il faut se rappeler aussi que Dieu fait des flammes de feu ses ministres (Psaumes 104.4).
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