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Ils étaient en général associés au culte, et comme l’accompagnement obligé des sacrifices volontaires par lesquels les solennités religieuses étaient célébrées : les pauvres, les esclaves et les étrangers étaient invités à y prendre part (Deutéronome 12.12 ; 16.11 ; 1 Samuel 9.13 ; 16.3 ; 1 Rois 1.9 ; 3.15 ; Sophonie 1.7). On en faisait aussi pour solenniser les alliances, les réjouissances de famille, noces, jours de naissance, etc. (Genèse 31.54 ; 21.8 ; 29.22 ; 40.20 ; Juges 14.10 ; Jean 2.1 ; Job 1.4 ; Matthieu 14.6 ; Osée 7.5), au départ et au retour de personnes aimées ou honorées (Genèse 26.30 ; 31.27 ; 2 Samuel 3.20 ; 2 Rois 6.23 ; Luc 5.29 ; 15.23), et en beaucoup d’autres circonstances, lorsque la joie ou tout autre sentiment un peu vif remplissait le cœur (2 Samuel 13.23 ; 1 Samuel 25.2-36 ; 2 Samuel 3.35 ; Juges 9.27 ; Osée 9.4), voir Repas. Ils avaient lieu généralement le soir. On faisait inviter et quelquefois chercher les conviés par un esclave (Proverbes 9.3 ; Matthieu 22.3), on les embrassait à leur arrivée et on leur lavait les pieds (Luc 7.44- 45), on leur oignait les cheveux et la barbe, quelquefois les habits et les pieds avec une huile odoriférante (Luc 7.38 ; Jean 12.3 ; Psaumes 23.5 ; Amos 6.6), et on ornait leur tête de guirlandes (Ésaïe 28.1). Des places leur étaient désignées conformément à leur rang (1 Samuel 9.22 ; Luc 14.8 ; Marc 12.39). Ils recevaient ordinairement des portions égales qui leur étaient servies par le maître de la maison (1 Samuel 1.4 ; 2 Samuel 6.19 ; 1 Chroniques 16.3), et qui étaient certainement suffisantes, ce qui rendait absolument honorifique la distinction qui accordait à certaines personnes des portions doubles, triples, et même quintuples (Genèse 43.34 ; 1 Samuel 9.24). L’architrichlin ou ordonnateur du repas (Jean 2.8), était presque toujours un ami de la maison. Un festin pouvait se distinguer, soit par le nombre des personnes invitées (Genèse 29.22 ; 1 Samuel 9.22 ; 1 Rois 1.9-25 ; Luc 14.16 ; 5.29), soit par la richesse de la vaisselle (Esther 1.7), soit par le grand nombre et la qualité des mets (Genèse 27.9 ; Ésaïe 25.6 ; Psaumes 23.5 ; Job 36.16 ; Amos 6.4). Les anciens festins duraient beaucoup plus que les nôtres, on s’y occupait d’affaires sérieuses, et un édit royal fut conclu à la table d’un roi de Perse (Esther 1.15 ; 7.9). La musique, la danse, les jeux de mots et des énigmes, animaient le cœur et l’esprit des convives (Ésaïe 5.12 ; Amos 6.5 ; Psaumes 69.13 ; Matthieu 14.6 ; Juges 14.12). On brûlait des parfums au moment du départ. Les femmes des grands avaient leurs festins dans des appartements séparés, et n’assistaient pas à ceux de leurs maris lorsqu’il s’y trouvait beaucoup d’étrangers réunis (Esther 1.9) ; mais dans les maisons bourgeoises des Juifs cette différence n’existait pas.
Il était interdit aux Israélites d’assister aux repas des païens offerts à la suite de leurs sacrifices (Exode 34.15), soit parce qu’on eût pu considérer leur présence comme une participation à l’idolâtrie, soit parce qu’ils eussent été dans le cas de manger, sans le savoir peut-être, des viandes sacrifiées aux idoles (cf. 1 Corinthiens 10.28).
Des repas plus libres, vraies débauches dans le manger et le boire, et par le flux de paroles vaines et déshonnêtes, avaient lieu du temps des apôtres, entre les jeunes gens des villes païennes, et sont interdits aux chrétiens (Romains 13.13 ; Galates 5.21 ; 1 Pierre 4.3) ; ils étaient suivis de courses folles au travers des rues, et de tapage nocturne. Les chrétiens les avaient remplacés par des agapes ou repas de charité, dans lesquels les frères se réunissaient sous les yeux de leur Maître et Sauveur, pour célébrer ensemble son amour, et les sentiments d’une amitié pure et sans hypocrisie qui devaient les animer les uns à l’égard des autres (Jude 1.12 ; 1 Corinthiens 11.21 ; etc.).
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