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Mettre des cordes sur ses reins ou se ceindre d’une corde était une marque d’humiliation et de douleur : Dieu die aux rois leurs baudriers, et leur donne une corde pour ceinture, dit Job (Job 12.18). Les serviteurs de Benadad, roi de Syrie, se présentèrent au roi d'Israël, ayant des sacs sur leurs reins et des cordes sur leurs têtes (1 Rois 20.31-32), pour venir implorer la clémence d’Achab envers Benadad. Isaïe (Isaïe 3.24), menace les filles de Sion de leur donner pro zona funiculum, des cordes pour ceintures.
La corde, funicules, se met souvent pour le partage : Je vous donnerai la terre de Chanaan, la corde de votre héritage (Psaumes 104.11). Joseph a une double corde (Ézéchiel 47.13), un double lot. C’est qu’on mesurait la terre avec la corde ; et Josué distribua à chaque tribu un certain nombre de cordes, d’arpens, etc. (Psaumes 15.6), mon lot est tombé dans un excellent pays.
Les cordes de l’enfer m’ont environné (2 Samuel 22.6), nu, comme lit l’Hébreu, les câbles de l’enfer, du tombeau, m’ont enveloppé. Il fait allusion à ces bandelettes dont on enveloppait les corps morts ; il les appelle encore au même endroit, les liens de la mort. Les Septante au lieu de câbles de l’enfer, ont traduit, au Psaume (Psaumes 17.6), les douleurs de la mort. Saint Pierre (2 Pierre 2.4) dit que le Seigneur a entraîné dans le tartare les anges rebelles avec les câbles de l’enfer ; il veut marquer par là des cordes d’une solidité et d’une force à qui rien n’est capable de résister.
Les cordes des pécheurs (Psaumes 118.61), sont les pièges dans lesquels ils prennent les faibles, les innocents. Les cordes des péchés, dont parle le Sage (Proverbes 5.22), sont les suites des crimes et des mauvaises habitudes ; le crime ne demeure jamais impuni, soit dans ce monde, soit dans l’autre ; et les mauvaises habitudes que l’on contracte, sont comme des liens indissolubles, dont il est presque impossible de se défendre.
Baruch (Baruch 6.42-43) parle d’une coutume fort extraordinaire des Babyloniens ; Des femmes ceintes avec des cordes sont assises dans les rues, brûlant des noyaux d’olives ; et lorsque l’une d’elles a été emmenée par quelque paysan, elle insulte à celle qui est auprès d’elle, de ce que la corde dont elle est ceinte n’a pas été rompue. Il fait allusion à la cérémonie dont parle Hérodote : les femmes babyloniennes, dit-il, ont coutume de se prostituer une fois en leur vie à l’honneur de Melitta ; elles se tiennent près le temple de la déesse, ayant des cordes autour de la tête, pour marque de leur dévouement. Elles sont séparées entre elles par des cordeaux, les étrangers entrent dans ces séparations, emmènent celles qu’ils jugent à propos, et rompent les cordes dont elles ont la tête enveloppée.
Tendre le cordeau sur une ville, signifie la ruiner, la détruire de fond en comble, la mettre au niveau de la terre, Jérémie (Lamentations 2.8) : Cogitavit Dominus dissipare murum filioe Sion, telendit funiculum suum, et non avertit manum suam a perditione.
Les cordages qu’on tendait pour dresser les tentes fournissent aussi diverses métaphores ; par exemple : Les cordages de Jérusalem ne seront point rompus, ni les clous qui les attachent ne seront point arrachés (Isaïe 33.20-33). Et ailleurs : Vos cordages sont relâchés et ne peuvent se soutenir. Et Jérémie (Jérémie 10.20) : Mes tentes sont ravagées, mes cordages sont rompus, etc.
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