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Cérémonie sainte par laquelle on consacre un lieu, un temple, un autel, un vase au culte de Dieu. Moïse dédia le tabernacle qu’il avait érigé dans le désert (Exode 40; Nombres 7). Il consacra aussi les vases qui étaient destinés au service du tabernacle et au culte du Seigneur. Salomon dédia solennellement le temple qu’il avait bâti au Seigneur (1 Rois 8). Les Israélites, de retour de la captivité de Babylone, dédièrent le nouveau temple qu’ils avaient bâti (Esdras 6.16-17), et immolèrent grand nombre de victimes au jour de cette dédicace. Les Machabées (1 Machabées 4.52-54), ayant nettoyé le temple, qui avait été souillé par Antiochus Épiphanes, firent de nouveau la dedicace de l’autel ; et plusieurs croient que c’est cette dédicacé qu’on continua de célébrer pendant l’hiver [Voyez Hanuca], et à laquelle Notre Seigneur se trouva un jour, comme il est marqué dans saint Jean (Jean 10.22).
On dédia aussi le temple rebâti par Hérode ; il était plus beau et plus magnifique que ceux qui avaient été bâtis depuis le retour de la captivité. Hérode en célébra la dédicace avec beaucoup de solennité ; et, pour en rendre la fête plus auguste, il voulut qu’elle se fît le jour de l’anniversaire de son avénement à la couronne. Or il avait été déclaré roi à la fin de l’an 3964, avant Jésus-Christ 36, avant l’ère vulgaire 40, et le temple qu’il avait bâti fut dédié à la fin de l’année 32 d’Hérode, du Monde 3996, quatre ans avant la naissance de Jésus-Christ. Il y a assez d’apparence que c’est de cette dédicace du temple qu’il est parlé dans saint Jean (Jean 10.22), qui se célébrait pendant l’hiver, et à laquelle Jésus-Christ assista. [Ces répétitions prouvent que cet ouvrage fut fait à la hâte].
Outre ces sortes de dédicaces des lieux saints, on dédiait aussi les villes, leurs murs et leurs portes, et enfin les maisons des particuliers. Néhémie (Néhémie 12.276) ayant achevé les murs et les portes de Jérusalem, en fit solennellement la dédicace. Le titre du psaume 29 (Psaumes 29) porte qu’il fut chanté à la dédicace de la maison de David. Et Moïse (Deutéronome 20.5) veut qu’au jour du combat on publie à la tête de l’armée : Qui est celai qui a bdti une maison neuve et qui ne l’a pas encore dédiée ? qu’il s’en retourne chez lui, de peur qu’il ne meure à la guerre, et qu’un autre ne dédie sa maison Celle dédicace se faisait principalement, selon les rabbins, lorsqu’on prononçait une certaine bénédiction, en attachant au poteau de la porte quelques paroles de la loi, écrites sur un parchemin roulé dans une canne ou bâton creux (Deutéronome 6.9-11).
C’est de là qu’est venue dans l’Église la coutume de dédier les temples, les oratoires ou chapelles, les autels : coutume qui a été pratiquée chez tous les peuples et dans toutes les religions. Mais nous nous bornons à ce qui regarde les saintes Écritures.
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