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On ne saurait assigner l’origine de cet exercice, mais ou peut le dire aussi ancien que la poésie et la musique. La danse faisait partie des fêtes soit religieuses, soit nationales, chez les Hébreux comme chez les autres peuples. Elle accompagnait le chant ou la musique. «Les chœurs dont l’Écriture parle si souvent, dit l’abbé Fleury (Disc sur la poésie des Hébreux), étaient des troupes de danseurs ou danseuses. Elle fait mention de danses dans les réjouissances pour les victoires, et même dans les cérémonies de religion ; comme à la procession que fit David pour amener l’arche d’alliance en Sion, et à la dédicace de Jérusalem, sous Néhemias, où deux chœurs qui avaient chanté sous les murailles de la ville, vinrent finir ensemble dans le temple… Les lévites étaient distribués en plusieurs troupes, les uns jouant des instruments, les autres chantant et dansant avec modestie et gravité.» Suivant dom Calmet (Dissertation sur les instruments de musique), le mot « mahhalath » ou « maëleth », comme portent les Septante [et la Vulgate] à la tête des Psaumes 53 et 88, signifie proprement la danse (Psaumes 53 Psaumes 88). Ces Psaumes furent donc adressés au maître de la musique qui présidait à ces danses religieuses dont il est parlé si souvent dans l’Écriture ; par exemple, après le passage de la mer Rouge (Exode 15.20) ; aux danses des filles qui venaient au tabernacle de Silo (Juges 21.21) à celles qui se firent après la victoire de David sur Goliath (1 Samuel 18.6) ; à l’avènement de Salomon à la couronne (1 Rois 1.40). »
Depuis longtemps la danse, en Orient, est dans le plus complet discrédit auprès des hommes graves, des personnes qui se respectent ; elle n’est plus usitée que parmi les gens avilis et méprisables. « En Orient, dit Chardin (Voyages tome 3 pages 437), la danse est déshonnête, ou infâme si vous voulez, et il n’y a que les femmes publiques qui dansent.» D’Arvieux (Mémoires tome 3 page 323) s’exprime en ces termes, en parlant des divertissements des Arabes : « Les hommes et les femmes arabes ne dansent jamais en public. Cet exercice parait indécent. Il y a pourtant parmi eux des danseurs et des danseuses de profession, qui dansent pour de l’argent. »
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