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Dieu avait fait cette loi aux Hébreux : « Vous célébrerez la fête des Semaines en l’honneur du Seigneur votre Dieu, en lui présentant l’oblation volontaire (du travail) de vos mains… Et vous ferez devant le Seigneur votre Dieu des festins de réjouissance, vous, votre fils et votre fille, votre serviteur et votre servante, le lévite, l’étranger, l’orphelin et la veuve… Vous célébrerez aussi la fête des Tabernacles…, et ferez des festins de réjouissance, vous, etc. » (Deutéronome 16.10-15) et ailleurs. Ainsi Dieu voulait que son peuple se réjouit, et que la joie animât les fêtes religieuses, qui étaient aussi des fêtes nationales.
« Outre les dîmes destinées à la tribu de Lévi, dit M. Cellérier, une seconde dîme devait être prélevée sur les fertiles domaines des Hébreux. Mais la loi qui enlevait cette seconde dîme à l’agriculture, la lui rendit immédiatement, à condition de l’employer aux jouissances sociales, morales et bienveillantes. Deux ans sur trois, elle devait servir à des banquets d’actions de grâces, à l’époque des fêtes solennelles. Ces banquets avaient le double effet d’associer au séjour de Jérusalem et aux temps des fêtes religieuses, des impressions d’allégresse et d’abondance ; puis de faire souvent asseoir à la même table des Hébreux de diverses tribus. La troisième année, la seconde dîme avait une autre destination, mais tendait également, et plus efficacement encore, à faire naître, par la joie, l’affection mutuelle et la paix. Elle se dépensait encore en festins d’actions de grâces, mais ceux-ci avaient lieu sur le sol même qui avait vu croître les récoltes, et dans la demeure du propriétaire ; ses voisins pauvres y devaient être appelés avec le lévite, l’esclave [lisez le serviteur], l’étranger, et très-probablement le mercenaire, quoiqu’il n’en soit pas fait une mention précise dans la loi…
Evidemment le législateur aime à associer les festins au culte, et c’est avec cette intention qu’il accoutume son peuple à solenniser ainsi les fêtes sacrées. Les banquets étaient en effet l’accompagnement obligé des sacrifices volontaires, par lesquels les solennités religieuses étaient célébrées. Bientôt on dut regarder les banquets comme un des éléments nécessaires de la fête et du culte, et les sabbats, les nouvelles lunes, toutes les époques consacrées par la religion en furent accompagnées, même en l’absence du sacrifice eucharistique. Ainsi le, voulait le législateur. »
Ces festins étaient accompagnés, comme ils le sont encore généralement en Orient et quelquefois ailleurs, de musique, de divertissements, de chants, de parfums. Comme partout, la viande et surtout le vin, le vin qui réjouit les hommes, selon l’expression de l’Écriture, y jouaient sans doute les principaux rôles. Mais il faut croire que dans ces temps anciens les Hébreux ne buvaient que pour goûter longuement la joie, et non pour la perdre bientôt avec la raison. Il est probable que dans la suite, ces festins religieux et civiques ne suffirent plus aux Hébreux, et qu’ils en firent de particuliers où s’introduisit la licence. Voyez (Psaumes 64.13 ; Proverbes 7.18 ; Amos 6.5)
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