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Ville de la tribu de Juda, dit Adrichomius, située non loin de Bethléhem, dit Barbié du Bocage, qui croit que ce n’était qu’un lieu, mais qui, comme l’Écriture, appelle Ahohite l’habitant d’Ahoh. Quoiqu’il en soit, Ahoh était une localité habitée, la patrie d’Eléazar, qui était le second des trois plus vaillants capitaines de David (2 Samuel 23.9 ; 1 Chroniques 11.12) ; de Selmon ou Itaï, un de ses trente braves (2 Samuel 23.28 ; 1 Chroniques 11.29), et de Dudia ou Dodaï, chef de ses gardes du corps qui faisaient le service au second mois (1 Chroniques 27.4). Dans tous ces textes, le personnage qui y est nommé est désigné dans la Vulgate par le mot Ahohites, qui signifie habitant d’Ahoh ou originaire de cette localité. D. Calmet, qui ne la mentionne pas, donne à ce mot un autre sens ; il désigne, suivant lui, les descendants d’Ahohé (Voyez ce mot) : c’est une erreur, comme le prouve clairement l’Écriture qui, nommant les plus célèbres capitaines de David, nomme aussi la patrie de chacun d’eux. L’examen des textes indiqués découvre une différence entre l’Hébreu et la Vulgate, au sujet d’Eléazar, dans (2 Samuel 22.9 ; 1 Chroniques 11.12) qui sont parallèles ; et une autre dans l’Hébreu, entre ces mêmes textes. La Vulgate dit dans les deux endroits : Eleazar, filius patrui ejus Ahohites ; mais dans le premier l’Hébreu dit : Eléazar, fils de Dodo, fils d’Ahohi, et dans le second : Eléazar, fils de Dodo, l’ahohite. Les Septante disent dans le premier : Eléanan, fils de son oncle, fils de Doudi ; et dans le second qui, comme je viens de le dire, lui est parallèle : Eléazar, fils de Dodai, et natif d’Achochi. Ces différences viennent surtout de la manière de lire et d’interpréter sans avoir auparavant comparé les textes. Il est évident, par exemple, que la lecture des Septante a introduit deux fois la lettre « c » dans le mot Ahohi dont ils ont fait Achochi. Comme eux, la Vulgate a lu : « Filius patrui ejus » au lieu de fils de Dodo. De la conférence de ces deux textes et de leurs interprétations, il résulte qu’il y avait une ville nommée Ahoh ou Ahohi.
Une autre remarque, c’est que l’Hébreu, au premier de ces textes, porte : Dodo, fils (ou descendant) d’Ahohi. Cet Ahohi ne serait-il pas le même qu’Ahoha ou Ahohé, petit-fils de Benjamin, dont Calmet dit que les Ahohites sont les descendants ? J’ajoute qu’Ahoha ou Ahohé a pu s’établir dans la localité dont il s’agit et lui donner son nom ; mais il était de la tribu de Benjamin, et les géographes cités au commencement de cet article placent Ahoh ou Ahohi dans celle de Juda. Au reste, ces conjectures, lors même que D. Calmet les aurait faites, ne diminueraient rien de son erreur, parce que les Ahohites sont ainsi distingués, non par le nom de leur famille, mais par celui de leur patrie. Voyez le dénombrement des plus vaillants capitaines de David (2 Samuel 23.8-39 ; 1 Chroniques 11.10-46).
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