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C’est le nom que l’on donne au soldat qui perça de sa lance le côté de Notre-Seigneur (Jean 19.34). On a plusieurs histoires, de saint Longin ; mais il n’y en a aucune, de bien authentique. Celle que les Bollandistes ont publiée dans les Actes des saints, au 15 de mars, porte que Longin était un des soldats laissés à la garde des croix et des crucifiés, lequel, ayant vu les merveilles arrivées à la mort de Jésus-Christ, se convertit et reconnut que c’était un homme juste ; qu’ensuite, ayant été désigné par Pilate pour garder le tombeau du Sauveur, il ne voulut point recevoir de l’argent des pontifes pour dire que ses disciples avaient enlevé son corps ; ce qui irrita Pilate [les pontifes plutôt] ; jusqu’à le vouloir perdre, sans y pouvoir réussir ; que pour se donner entièrement à Jésus-Christ il renonça à la milice sans le congé de Pilate, et se retira chez lui, en Cappadoçe, avec deux de ses soldats qui avaient suivi son exemple. Étant arrivé en Cappadoce, il commença à y prêcher la religion chrétienne, ce qui engagea les Juifs à solliciter Pilate d’écrire à l’empereur pour demander la punition de ces déserteurs. Ils envoyèrent en même temps de l’argent à Rome pour obtenir ce qu’ils voulaient. Tibère ordonna que Longin et ses compagnons seraient punis de mort comme déserteurs, et Pilate envoya des soldats en Cappadoce, qui tranchèrent la tête à Longin et à ses compagnons, et qui rapportèrent leurs têtes à Pilate.
Surins en rapporte d’autres actes tirés de Métaphraste, qui-sont encore plus douteux que ceux que nous venons de citer (et que déjà une critique éclairée ne peut admettre). Allatius en cite encore d’autres, qu’il croit écrits par un témoin oculaire ; mais Bollandus, qui les a vus, n’a pas seulement daigné en tirer copie. Saint Chrysostome dit que, de son temps, il y avait des gens qui tenaient que le centurion dont il est parlé dans l’Évangile (Matthieu 27.54), et qui rendit gloire à Dieu, en disant : En vérité, celui-ci était Fils de Dieu ; que ce centurion, dis-je, s’était affermi dans la foi, jusqu’à souffrir le martyre, et qu’on avait même actes de son martyre ; mais il ne dit pas que ce soit lui qui perça le côté du Sauveur, encore moins qu’il s’appelât Longin. Les Grecs tiennent que saint Longin fut martyrisé à Andrales ou Sandrales, près de Thyane en Cappadoce, et ils l’honorent le 16 d’octobre. Les Latins croient que saint Longin est non pas le centenier, mais le soldat qui perça le côté du Fils de Dieu ; ils en font la fête le 15 de mars. Voyez Bollandus, au 15 de mars, et M. de Tillemont, Histoire Eccles., tome 1, note 38 sur Jésus-Christ, page 417, 478.
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