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Ou Almah. Ce terme hébreu signifie proprement une vierge, une jeune personne cachée et inconnue aux hommes, qui n’est point mariée. On le trouve en ce sens dans le fameux passage d’Isaïe (Isaïe 7.14). Les Hébreux n’ont aucun terme qui signifie une vierge plus proprement qu’almah ; mais il faut avouer, sans donner atteinte à la certitude de la prophétie d’Isaïe, que quelquefois, par abus, on donne le nom d’almah à une jeune personne, sans faire attention à sa virginité (Proverbes 30.19) ; de même qu’en latin on donne quelquefois le nom de virgo, à une jeune femme qui n’a pas sa virginité. Voyez notre Dissertation sur le passage d’Isaie, 7.14, à la tête d’Isaïe [Dans sa Troisième Lettre d’un rabbin converti, M. Drach prouve que les Juifs des anciens temps expliquaient uniquement d’une vierge la célèbre prophétie d’Isaïe].
Saint Jérôme, écrivant sur ce passage d’Isaïe où se trouve le nom d’alma, remarque que le prophète n’a pas voulu se servir du mot bethula, qui signifie une jeune fille, ou une jeune personne ; mais qu’il a employé le terme alma, qui marque une vierge qui n’a jamais paru aux yeux des hommes. C’est la propre signification d’alma. Il vient d’une racine qui signifie cacher. On sait que dans l’Orient les filles ne paraissent point en public et demeurent enfermées dans leurs maisons et dans l’appartement de leurs mères, comme des religieuses. Le paraphraste Chaldéen et les Septante, traduisent alma par une vierge. Akiba, fameux rabbin, grand ennemi de Jésus-Christ et des chrétiens, qui vivait au second siècle, l’entend de même. Les Apôtres et les Évangélistes, et les Juifs du temps de notre Sauveur, l’expliquaient dans le même sens, et attendaient un Messie né d’une Vierge. Mahomet et tous les musulmans reconnaissaient la virginité de cette sainte Mère du Sauveur. Voyez Halma.
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