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Ce terme est grec d’origine ; il dérive du grec pastos ou pastas, qui signifie un de ces grands voiles de diverses couleurs que l’on mettait aux portes des temples, surtout en Égypte. Lés prêtres, qui avaient soin de lever ou de tirer ce voile étaient appelés pastophores, et les appartements où ils logeaient joignant le temple étaient appelés pastophoria.
Les plus anciens interprètes grecs de l’Écriture, écrivant en Égypte, se sont souvent servis de ce terme pastophoria pour marquer les appartements qui étaient le long des cours ou des parvis du temple. Au lieu de cela, saint Jérôme se sert du terme thalanis, qui est pris de Symmaque ; ou de gazophylacia, qui est pris d’Aquila. Dans le temple de Jérusalern il y avait deux parvis, ou deux cours environnées de galeries, et tout autour étaient divers logements pour les prêtres, et pour mettre en réserve le bois, le vin, l’huile, le sel, la farine, les aromates, les habits, les vases précieux et les provisions nécessaires tant pour les sacrifices, les lampes, les parfums, que pour la nourriture et l’entretien des prêtres. On ne trouve le nom de pastophonie dans le texte latin de l’Écriture que dans le premier livre des Machabées 4 versets 38 et 57. Mais il se rencontre souvent dans les Septante, et il répond à l’hébreu lischa, sochen miselah, schalechet (1 Chroniques 9.26-33, Ézéchiel 40.18, Isaïe 22.15 ; 1 Chroniques 26.16 1 Chroniques 26.16). Il en est aussi parlé dans le troisième livre d’Esdras grec, chapitre 8.61, et 9.1.
Saint Clément d’Alexandrie décrivant les temples des Égyptiens, dit qu’après avoir passé des cours magnifiques, on vous conduit au temple, qui est au fond de ces cours, et qu’alors un pastophore lève gravement le voile qui est à la porte, pour vous faire voir la divinité, qui n’est qu’un chien ou un chat, ou un autre animal. Ces pastophores portaient aussi la châsse ou la niche de ces divinités ridicules, lorsqu’on les menait en procession. Apulée parle des pastophores qui portaient la déesse de Syrie. Tels étaient aussi ces Israélites idolâtres qui, dans le désert, portaient la niche du dieu Moloch. Le nom de pastophorium passa des païens aux chrétiens. On donna le nom de pastophorion aux appartements qui étaient joignant les grandes églises : Que l’église soit oblongue, tournée vers l’orient, ayant des deux côtés des appartements (pastopliorias), et qu’elle soit à-peu-près de la forme d’un navire.
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