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C’est un terme purement grec. Saint Paul (1 Corinthiens 4.13) s’en sert pour marquer que lui et les chrétiens de son temps étaient considérés par les païens comme les ordures, les balayures du monde. Les plus savants interprètes croient que saint Paul en cet endroit fait allusion à une coutume qui était en usage parmi les païens, où l’on prenait quelquefois des hommes, pour servir d’expiation à une ville ou à tout un peuple, dans les temps de peste ou d’autres calamités publiques. On remarque cet usage parmi les Gaulois, parmi les Romains et les Athéniens.
Après avoir nourri ces malheureuses victimes pendant quelque temps aux dépens du public, on les promenait le jour de leur mort, couronnées de fleurs ou de feuillages, dans lès lieux qu’on voulait expier. Le peuple les chargeait de malédictions, et priait les dieux de faire tomber sur eux tous les effets de leur colère. Puis on les jetait dans la mer, ou bien on les fustigeait ; on les brûlait vifs, et on répandait leurs cendres dans la mer, en disant : Sois notre expiation, ou notre victime, pour détourner de nous la colère des dieux. De manière que l’on pourrait traduire le texte de saint Paul : On nous traite comme ces victimes humaines, qui sont immolées pour les crimes publics, comme ces malheureux que l’on fait mourir pour expier les crimes des autres hommes.
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