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Ce nom vient du grec prophetès, qui signifie un homme qui prédit l’avenir. Les hébreux, dans les commencements, les appelaient Voyants (1 Samuel 9.9). Ensuite ils les nommèrent Nabi (Propheta), qui vient de la racine nabah, prédire, deviner. L’Écriture leur donne aussi assez souvent le nom d’hommes de Dieu et d’anges, ou d’envoyés du Seigneur (Angelus Domini). Le verbe nabah, prophétiser, a dans l’Hébreu une fort grande étendue. Quelquefois il signifie prédire l’avenir ; d’autres fois être inspiré, parler de la part de Dieu. Dieu dit à Moïse (Exode 7.1) :
Aaron votre frère sera votre prophète ; c’est-à-dire, il expliquera vos sentiments au peuple. Saint Paul, dans son épître à Tite (Tite 1.12), citant un petite profane, l’appelle prophète : Dixit quidam proprius eorum propheta ; parce que les païens croyaient leurs prophètes inspirés des dieux. L’Écriture donne souvent le nom de prophètes à des imposteurs qui se vantaient faussement d’être inspirés.
Comme les vrais prophètes, dans le temps qu’ils étaient transportés par le mouvement de l’esprit de Dieu, s’agitaient quelquefois d’une manière violente, on appela prophétiser les mouvements que se donnaient ceux qui étaient remplis du bon ou du mauvais esprit. Par exemple, Saül, ému du mauvais esprit (1 Samuel 18.10), prophétisait dans sa maison ; c’est-à-dire, il s’agitait avec violence comme faisaient les prophètes. Prophétiser se met aussi pour chanter, danser, jouer des instruments.
Vous rencontrerez une troupe de prophètes, dit Samuel à Saül (1 Samuel 10.5-6), ils seront précédés par des joueurs d’instruments, et ils prophétiseront. En mérite temps l’esprit du Seigneur se saisira de vous, vous prophétiserez avec eux, et vous serez changé en un autre homme. On lit dans les Paralipomènes (1 Chroniques 25.1), que les fils d’Asaph furent établis pour prophétiser sur leurs harpes.
Ce terme se met aussi dans Saint Paul (1 Corinthiens 11.4-5 ; 14.1-4), pour expliquer l’Écriture, parler en publie dans l’Église ; apparemment parce que ceux qui faisaient ces fonctions, étaient censés remplis du Saint-Esprit, et se donnaient quelques mouvements semblables à ceux des enthousiastes.
L’Écriture emploie ce terme dans un sens extraordinaire, pour dire, faire un miracle, et ressusciter un mort. Ainsi il est dit que les os d’Élisée prophétisèrent après la mort de ce prophète (Ecclésiaste 48.14), parce que, comme s’ils avaient encore été remplis de l’esprit de ce prophète, ils avaient rendu la vie à un mort. Enfin on dit que les os du patriarche Joseph prophétisèrent même après sa mort (Ecclésiaste 49.18), parce qu’ils furent comme un gage de la promesse qu’il avait faite à ses frères, qu’ils seraient un jour délivrés de la servitude d’Égypte, et qu’ils entreraient en possession de la terre de Chanaan.
La voie la plus ordinaire dont Dieu se communiquait aux prophètes, était l’inspiration, qui consistait à éclairer l’esprit du prophète, et à exciter sa volonté, pour publier ce que le Seigneur lui disait intérieurement. C’est en ce sens que nous tenons pour prophètes tous les auteurs des livres canoniques, tant de l’Ancien que du Nouveau Testament. Dieu se communiquait aussi aux prophètes par des songes ou des visions nocturnes. Joël (Joël 2.28i) promet au peuple du Seigneur, que leurs jeunes gens auront des visions, et leurs vieillards des songes.prophétiques. Saint Pierre, dans les Actes (Actes 10.11-12), fut ravi en extase en plein midi, et eut une révélation sur la vocation des gentils à la foi. Le Seigneur a apparu à Abraham (Genèse 16.10), à Job (Job 41.1), à Moïse (Exode 13.21) dans une nuée, et leur a découvert ses volontés. Souvent il a fait entendre sa Voix d’une manière articulée. Ainsi il parla à Moïse dans le buisson ardent (Exode 3.2) et sur le mont Sinaï, et à Samuel pendant la nuit,(1 Samuel 3.4). Saint Augustin reconnaît trois sortes de prophètes : ceux des Juifs, ceux des gentils, et ceux des chrétiens. Ceux des Juifs sont connus ; ceux des gentils sont leurs poêtes et leurs devins, et ceux des chrétiens sont les apôtres, et les hommes apostoliques, dont Jésus-Christ a dit (Matthieu 23.34) : Je vous envoie des prophètes, des sages et des savants dans la loi.
Nous avons dans l’Ancien Testament les écrits de seize prophètes ; savoir, quatre grands prophètes, et douze petits. Les quatre grands prophètes sont : Isaïe, Jérémie, Ézéchiel et Daniel. Baruch est ordinairement compris avec Jérémie. Les Juifs ne mettent pas proprement Daniel entre les prophètes, parce, disent-ils, qu’il a vécu dans l’éclat des dignités temporelles, et dans un genre de vie éloigné de celui des autres prophètes. Les douze petits prophètes sont : Osée, Joël, Amos, Abdias, Michée, Jonas, Nahum, Habacuc, Sophonie, Aggée, Zacharie et Malachie.
Voici à-peu-près l’ordre chronologique dans lequel on les peut ranger :
1. Osée prophétisa sous Ozias, roi de Juda, qui commença à régner l’an du monde 3194, et sous les rois Joathan, Achaz et Ézéchias, rois de Juda, et sous Jéroboam II roi d’Israël et ses successeurs, jusqu’à la ruine de Samarie, arrivée l’an du monde 3283.
2. Amos a commencé à prophétiser la vingt-troisième année d’Ozias, du monde 3219, et environ six ans avant la mort de Jéroboam II roi d’Israël, arrivée l’an du monde 3220.
3. Isaïe commença à prophétiser à la mort d’Ozias, et au commencement de Joathan, roi de Juda, l’an du monde 3246. Il continua à prophétiser jusqu’au règne de Manassé, qui commença l’an du monde 3306. Il fit mourir Isaïe par le supplice de la scie.
4. Jonas vivait dans le royaume d’Israël sous les rois Joas et Jéroboam II vers le même temps qu’Osée, Isaïe et Amos. Jéroboam II mourut en 3220.
5. Michée a vécu sous Joathan, Achaz et Ézéchias, rois de Juda. Joathan commença à régner en 3245, et Ézéchias mourut en 3306. Michée était contemporain d’Isaïe ; mais il commença plus tard à prophétiser.
6. Nahum a paru dans Juda sous le règne d’Ézéchias, et après l’expédition de Sennachérib, c’est-à-dire, après l’an 3291.
7. Jérémie commença la treizième année du règne de Josias, roi de Juda, en l’an du monde 3375. Sophonie prophétisait vers le même temps. Jérémie continua à prophétiser sous les règnes de Sellum, de Joachim, de Jéchonias et de Sédécias, jusqu’à la prise de Jérusalem par les Chaldéens, l’an du monde 3416. On croit qu’il mourut deux ans après en Égypte, en 3418. Baruch fut le disciple et le secrétaire de Jérémie.
8. Sophonie parut au commencement de Josias, et avant la dix-huitième année de ce prince, qui est l’an du monde 3381, et même avant la prise de Ninive, arrivée en 3378.
9. Joël, sous Josias, vers le même temps que Jérémie et Sophonie.
10. Daniel fut mené en Chaldée l’an du monde 3398, qui était la quatrième année de Joachim, roi de Juda. Il prophétisa à Babylone jusqu’à la fin de la captivité, arrivée en 3468, et peut-être encore après.
11. Ézéchiel fut mené captif à Babylone avec Jéchonias, roi de Juda, l’an du monde 3405. Il commença à prophétiser l’an 3409. Il continua jusque vers la fin du règne de Nabuchodonosor, qui mourut l’an du monde 3442.
12. Habacuc vivait dans la Judée au commencement de Joachim, vers l’an 3394, et avant la venue de Nabuchodonosor dans le pays en 3398. Il demeura dans la Judée pendant la captivité, et porta à manger à Daniel dans la fosse aux lions.
13. Abdias a vécu dans la Judée après la prise de Jérusalem, arrivée en 3414, et avant la désolation de l’Idumée, qui arriva, comme nous croyons, en 3410.
14. Aggée fut mené à Jérusalem en 3414. Il revint de la captivité en 3468, et a prophétisé la seconde année de Darius, fils d’Hystaspe, qui est l’au du monde 3484.
15. Zacharie prophétisait dans la Judée dans le même temps qu’Aggée, et il semble qu’il a continué plus longtemps.
16. Malachie n’a point mis de date à ses prophéties. Si c’est le même qu’Esdras, comme il y a quelque apparence, il a pu prophétiser sous Néhémie, qui revint en Judée en 3550.
On peut voir sous les articles de chaque prophète en particulier, les preuves de ce qu’on vient de dire, et les particularités de leur vie, de leurs actions, de leurs prophéties, de leurs caractères et de leur mort. [Voyez Bel, addition, paragraphe 7]
Outre les prophètes dont nous venons de parler, On en trouve un assez grand nombre d’autres dans l’Écriture. Saint Clément d’Alexandrie en compte trente-cinq depuis Moïse, et cinq avant lui, qui sont : Adam, Noé, Abraham, Isaac et Jacob. Il compte cinq prophétesses, qui sont : Sara, Rébecca, Marie, sœur de Moïse, Debora et Holda. Saint Épiphane compte, tant de l’Ancien que du Nouveau Testament, soixante-treize prophètes et dix prophétesses. Les prophètes sont : 1. Adam ; 2. Énoch ; 3. Noé ; 4. Abraham ; 5. Isaac ; 6. Jacob ; 7. Moïse ; 8. Aaron ; 9. Josué ; 10. Heldad ; 11. Médad ; 12. Job ; 13. Samuel ; 14. Nathan ; 15. David ; 16. Gad ; 17. Idithun ; 18. Asaphe ; 19. Héman ; 20. Etham ; 21. Salmon ; 22. Ahias ; 23. Saméas ; 24. Oded ; 25. Héli, le grand prêtre de Silo ; 26. Joad ; 27. Addo ; 28. Azarias ; 29. Hanani, autrement Azarias ; 30. Jéhu ; 31. Michée, fils de Jemla (1 Rois 22.8) ; 32. Élie ; 33. Oziel (1 Chroniques 24 ; 2 Chroniques 24.14) ; 34. Eliad ; 35. Jésus, fils d’Ananie ; 36. Élisée ; 37. Jonadab ; 38. Zacharie, autrement Ananias ; 39. un autre Zacharie ; 40. Osée ; 41. Joël ; 42. Amos ; 43. Abdias ; 44. Jonas ; 45. Isaïe ; 46. Michée de Morasthi ; Nahum ; 48. Habacuc ; 49. Obed ; 50. Abdadon ; 51. Jérémie ; 52. Baruch ; 53. Sophonie ; 54, Urie ; 55. Ézéchiel ; 56. Daniel ; 57. Esdras ; 58. Aggée ; 59. Zacharie ; 60. Malachie ; 61. Zacharie, père de saint Jean-Baptiste ; 62. Siméon ; 63. Jean-Baptiste ; 64. Enos ; 65. Mathusala ; 66. Laméel ; 67. Balaam ; 68. Saül 69. Ahimélech ; 70. Amase ; 71. Sadoc ; 72. le prophète qui vint à Béthel ; 73. Agabus, dont il est parlé dans les Actes (Actes 21.10). Il pouvait y ajouter les apôtres, et en particulier saint Barnabé. Simon le Noir, Lucius de Cyrène et Manahem, marqués dans les Actes (Actes 13.1-2) ; et en retrancher d’autres : par exemple, Eton, qui est le même qu’Idithun ; Joad, qu’on ne connaît point, non plus qu’Obed et Abdadon, et Balaain, qui n’était qu’un impie et un méchant prophète ; et quelques autres, qui ne méritent guère d’être mis au rang des vrais prophètes.
Les prophétesses sont : 1. Sara ; 2. Rébecca ; 3. Marie, sœur de Moïse ; 4. Débora ; 5. Holda ; 6. Anne, mère de Samuel ; 7. Judith ; 8. Élisabeth ; 9. Anne, fille de Phanuel ; 10. Marie, mère de Jésus. On y peut ajouter les filles de saint Philippe, diacre (Actes 21.9).
Les Hébreux, dans le livre intitulé Magillah, chapitre 1, ne reconnaissent que quarante-huit prophètes et sept prophétesses. Les prophètes sont : 1. Abraham ; 2. Isaac ; 3. Jacob ; 4. Moïse ; 5. Aaron ; 6. Josué ; 7. Phinées ; 8. Elchana ; 9. Éli ou Héli ; 10. Samuel ; 11. Gad ; 12. Nathan ; 13. David ; 14. Salomon ; 15. Addo ; 16. Michée, fils de Jemla ; 17. Abdias ; 18. Abias ; 19. Jéhu, fils d’Hanani ; 20. Azarias, fils d’Oded ; 21. Chaziel, fils de Mathanias ; 22. Eléazar, fils de Dodo ; 23. Osée ; 24. Amos ; 25. Michée de Morasthi ; 26. Amos (apparemment le père d’Isaïe) ; 27. Élie ; 28. Élisée ; 29. Jonas ; 30. Isaïe ; 31. Joël ; 32. Nahum ; 33. Habacuc ; 34. Sophonie ; 35. Jérémie ; 36. Urias ; 37. Ézéchiel ; 38. Daniel ; 39. Baruch ; Nérie ; 41. Saraïas ; 42. Machasias ou Maasiaas ; 43. Aggée ; 44. Zacharie ; 45. Malachie ; 46. Mardochée ; 47. Hanaméel, parent de Jérémie ; 48. Sellum, Inari de Holda.
Les prophétesses sont : 1. Marie, sœur de Moïse ; 2. Débora ; 3. Anne, mère de Samuel ;
Abigaïl ; 5. Nolde ; 6. Esther ; 7. les sages-femmes d’Égypte qui conservèrent les premiers-nés des Hébreux.
Depuis Malachie, on ne vit plus de prophètes connue auparavant dans Israël ; et du temps des Machabées, lorsqu’on eut démoli l’autel des holocaustes, qui avait été profané paries Gentils, on en mit les pierres à part, en attendant qu’il vint un prophète qui dit ce qu’il en faudrait faire. Mais Dieu ne laissa pas de susciter, durant cet intervalle, des écrivains inspirés, comme les auteurs des livres d’Esther, de Judith, des Machabées, de la Sagesse et de l’Ecclésiastique, que l’Église chrétienne a reçus dans son canon. Ce fut vers le même temps que se formèrent les trois sectes des Esséniens, des Pharisiens et des Saducéens, qui devinrent si célèbres dans la suite. [Voyez Bath-Kol]
Les prophètes étaient, selon saint Augustin, les théhogiens, les philosophes, les docteurs et les conducteurs du peuple hébreu dans là voie de la piété et de la vertu. Ils vivaient pour l’ordinaire séparés du peuple, dans la retraite, à la campagne et dans des communautés où ils s’occupaient avec leurs disciples à la prière, au travail des mains et à l’étude. Leurs demeures étaient simples ; ils les bâtissaient eux-mêmes et coupaient le bois pour cela. Toutefois, ils n’exerçaient point de métier lucratif et ne s’occupaient point à des ouvrages trop pénibles et trop incompatibles avec le repos que demandait leur emploi. Ainsi Élisée quitte sa charrue (1 Rois 19.20) dès qu’Élie l’appelle à l’état de prophète. Zacharie (Zacharie 13.5) dit qu’il n’est point prophète, mais qu’il est laboureur. Amos dit qu’il n’est point prophète (Amos 7.14), mais qu’il est pasteur, et qu’il se mêle de piquer les figues pour les faire mûrir.
Élie allait vêtu de peaux et ceint d’une ceinture de cuir (2 Rois 1.8). Isaïe portait un sac, c’est-à-dire, un habit grossier, rude, et d’une couleur sombre et brune : c’était l’habit ordinaire des prophètes. Ils ne se revêtiront plus de sacs pour mentir, dit Zacharie (Zacharie 13.4) en parlant des faux prophètes, qui imitaient les habits et les dehors des vrais prophètes du Seigneur. Dans l’Apocalypse (Apocalypse 11.3), les deux témoins, qu’on croit être Hénoch et Élie, sont représentés vêtus de sacs. Leur pauvreté éclate dans toute leur conduite. On leur faisait des présents de pain, de fruits, de miel (1 Samuel 9.7 2 Rois 14.3), comme à des pauvres. On leur donnait des prémices des fruits de la terre, comme à des personnes qui ne possédaient rien. La femme de Sunam, hôtesse d’Élisée, ne met dans la chambre de ce prophète que des meubles simples et modestes (2 Rois 4.10). Ce même prophète refuse les riches présents de Naaman, et chasse de sa compagnie Giézi, qui les avait reçus (2 Rois 5.26). Leur frugalité parait dans toute leur histoire. On sait ce qui est raconté des coloquintes qu’un des prophètes fit cuire pour la réfection de ses frères (2 Rois 4.38-40). L’ange ne donne à Élie que du pain et de l’eau pour un long voyage (1 Rois 19.6). Habacuc ne porte que de la bouillie ou du potage à Daniel (Daniel 14.32). Enfin Abdias, intendant d’Achab, ne sert que du pain et de l’eau aux prophètes qu’il nourrit dans des cavernes (1 Rois 18.4-11).
Tous les prophètes ne gardaient pas la continence. Samuel avait des enfants. Isaïe avait une femme qui est nommée la prophétesse (Isaïe 8.3). Osée reçoit ordre de se marier à une femme de mauvaise vie (Osée 1.2). Mais il n’y avait point de femmes dans les communautés des prophètes. Ni Élie ni Élisée n’en avaient point, que l’on sache, et on voit avec quelle réserve l’hôtesse d’Élisée ose lui parler et l’aborder. Elle ne lui parle que par l’entremise de Giézi ; elle n’ose ni entrer, ni se présenter devant le prophète (2 Rois 4.27). Si, dans le transport de sa douleur, elle veut se jeter aux pieds d’Élisée, Giézi l’en empêche et la retire. Souvent les prophètes étaient exposés aux railleries, aux insultes, aux persécutions, aux mauvais traitements des rois et des peuples dont ils reprenaient les désordres. Saint Paul nous apprend que plusieurs ont péri d’une mort violente. Les uns, dit-il (Hébreux 11.35), ont été frappés de bdtons, ne voulant pas racheter leur vie présente, afin d’en trouver uns meilleure dans la résurrection. Les autres ont souffert les moqueries et les fouets, les chaînes et les prisons. Ils ont été lapidés, ils ont été sciés, ils ont été éprouvés en toutes manières ; ils sont morts par le tranchant de l’épée ; ils ont été vagabonds, couverts de peaux de brebis, étant abandonnés, affligés, persécutés, eux dont le monde n’était pas digne. Ils ont passé leur vie errants dans les déserts et dans les montagnes, se retirant dans les antres et dans les cavernes de la terre. Voilà quelles ont été la vie et la mort des prophètes.
Nous n’entrons point dans le détail de la vie des prophètes, parce que nous en avons parlé dans leurs articles particuliers. On peut aussi-consulter nos préfaces sur chacun d’eux, el notre préface générale sur les prophètes. Le P. Boulduc, capucin, dans son livre intitulé : Ecclesia ante legem, a prétendu que l’ordre des prophètes avait commencé dès avant le déluge ; que dès lors il avait été partagé en plusieurs branches ; que ces différents ordres composaient tente la hiérarchie ecclésiastique. Il dit sur cela des choses fort particulières et fort extraordinaires, qui sentent certainement beaucoup la vision. Ceux qui aiment à se repaître de pareilles choses peuvent consulter l’auteur.
Prophète. Faux prophètes. Voyez ci-devant imposteurs.
Prophètes des paiens. Voyez Oracles, Portes, enthousiasme.
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