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Ce nom se donne par excellence à Jésus-Christ, rédempteur et sauveur de tout le monde. Mais dans le style de la loi de Moïse on le donne aussi à celui qui est en droit de racheter l’héritage (Lévitique 25.25) ou même la personne de son proche parent (Lévitique 25.47-48), et de le retirer des mains d’un étranger ou d’un autre Juif qui les aurait achetés. Moïse, ou plutôt Dieu par son ministère, avait ordonné que ni les fonds de terre, ni les personnes des Hébreux ne fussent pas vendus pour toujours ; et que chacun rentrât dans la possession de ses biens et de sa liberté en l’année sabbatique et en l’année du jubilé. Mais sans attendre ces années, lorsqu’il se trouvait un parent riche et en état de racheierles biens ou la liberté de son frère, la loi lui en donnait le pouvoir ; et c’est là ce qu’elle appelle le droit de rédemption ou de rachat, donnant de même le nom de rédempteur au proche parent qui jouit de ce droit. Il y a sur cette matière plusieurs détails que l’on peut lire dans les chapitres 25 et 27 du Lévitique.
On voit la pratique de cette loi dans l’histoire de Ruth (Ruth 2.20 ; 3.9). Booz, étant un des plus proches parents d’Elimélech, épousa Ruth, héritière d’Elimélech, et rentra par là dans ses héritages qui étaient passés dans des mains étrangères. Jérémie (Jérémie 32.7-8) rachète de même un champ de son neveu Hananéel, qui était sur le point de le vendre à un autre.
On appelle aussi rédempteur du sang, en hébreu goël haddarn, celui à qui il appartient de poursuivre la vengeance du sang de son parent mis à mort (Nombres 35.12-19,21 Deutéronome 29.6-12). Pour éviter les premiers effets du ressentiment de ces vengeurs ou de ces rédempteurs, Dieu avait ordonné des villes d’asile ou de refuge dans tous’les cantons d’Israël, pour empêcher les meurtres et les excès de violence.
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