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Ou Réphan. Amos (Amos 5.26) reproche aux Hébreux d’avoir porté durant leur voyage du désert la tente de leur Moloc, l’image de leur idole, et l’étoile de leur dieu. Et saint Étienne dans les Actes (Actes 7.42), citant cet endroit d’Amos suivant les Septante, dit qu’ils ont porté la tente de leur dieu l’image de leur idole, et l’étoile de leur dieu Remphan. Ce dernier terme a donné occasion à une infinité de conjectures. Grotius a cru que c’était la même divinité que Remmon, dont nous venons de parler. On a changé l’u voyelle en v consonne, et au lieu de Remmon, on a lu Remvan. Les Septante lisent Remman, au lieu de Remmon, dans le 2e livre des Rois (2 Rois 5.18). Ce Remvan, selon eux, est la planète de Saturne. D’autres dérivent Réphan, de l’hébreu rapha, être négligent, mou et paresseux, parce que Saturne est la plus paresseuse et la plus lente des planètes. Cappel et Hammond dans leur commentaire sur le chapitre 7.44, des Actes, croient qué Remphan est le nom d’un roi d’Égypte, qui fut mis par ses peuples au rang des dienx. Diodore de Sicile dit que le roi Remphis succéda à Protée : mais cet auteur ne dit pas qu’il ait été mis au rang des dieux, et il eu parle comme d’un princè très-indigne des honneurs divins.
Louis de Dieu croit que Réphan est un terme égyptien, et que dans cette langue il signifie Saturne. Dans un alphabet cophte envoyé de Rome à Scaliger, la planète de Saturne est nommée Réphan. L’arabe repli signifie la voracité ; qualité qui convient fort bien à Saturne, qui, selon la Fable, a dévoré ses enfants. Vossius a cru que Réphan, ou, comme lit Amos, Chion, ou Chevan, était la Lune. Ceux qui rejettent Rephan et qui s’en tiennent à l’hébreu d’Amos soutiennent qué Chion ou Chevan signifie Saturne. Les Arabes, les Syriens, les Perses appellent ainsi cette fausse divinité. D’autres ont cru que Réphan des Septante est une pure faute de copistes, qui ont pris un K pour P.
Ainsi au lieu de Kefan ils ont lu Pefan. Les Septante ont pu mettre le F pour un V consonne, et au lieu de Kevan, lire Kefan.
Voilà les principales, conjectures que l’on propose sur Remphan. On peut consulter notre Dissertation sur l’idolâtrie des Israélites dans le désert, imprimée à la tête du commentaire sur les douze petits prophètes.
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