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Chef ou gouverneur des Chutéens ou Samaritains, fut toujours grand ennemi des Juifs. Il était natif d’Horon ou Horonaïm, ville au delà du Jourdain, dans le pays des Moabites. Lorsque Néhémie fut arrivé de Suse à Jérusalem (Esdras 2.10-19), et qu’il commença à rebâtir les murs de Jérusalem, Sanaballat, Tobie et Gossem s’en raillèrent, et lui envoyèrent demander pourquoi il faisait cette entreprise, et si ce n’était pas là une révolte contre le roi. Mais Néhémie leur répondit : C’est le Dieu du ciel qui nous assiste, et nous sommes ses serviteurs. Pour vous, dit-il aux Chutéens, vous n’avez ni part ni droit à Jérusalem, et votre nom y sera toujours en oubli. Et comme Néhémie continuait sou entreprise avec ardeur, Sanaballat entra dans une grande colère (Néhémie 4.1-7), et dit devant les Samaritains : Que font ces pauvres Juifs ? Les peuples les laisserontlils faire ? Achèveront-ils leurs ouvrages, et en feront-ils la dédicace en un même jour ? Bdtiront-its avec ces pierres que le feu a mangées et réduites en poussière ? Tous ces discours ne ralentirent pas l’ardeur de Néhémie, et il travailla avec tant de diligence, qu’enfin les murs de Jérusalem furent entièrement achevés.
Alors Sanaballat, Tobie et Gossem (Néhémie 6.1-3) envoyèrent prier Néhémie de venir avec eux à la campagne, afin d’y faire alliance et d’y jurer amitié ensemble ; mais ce n’était que pour tâcher de le surprendre et de lui faire violence. Néhémie leur fit réponse qu’il était occupé à un grand ouvrage qu’il ne pouvait quitter. Ils lui firent quatre fois la même invitation, etautant de fois il leur fit la même chose. Enfin Sanaballat lui écrivit en ces termes : Il court un, bruit parmi les peuples, et Gossem le publie, que vous voulez vous révolter avec les Juifs ; que votre dessein dans le rétablissement des murs de Jérusalem est de vous faire roi des Juifs, et que, dans la même pensée, vous avez aposté des prophètes pour dire que vous êtes roi du pays. Et comme le roi doit are informé de ces choses, venez nous trouver, afin que nous en conférions ensemble. Mais Néhémie lui envoya un homme pour lui dire qu’il n’était rien de toutes ces choses, et qu’il les inventait de sa tête. Le même Sanaballat avait gagné un faux prophète nominé Séméias (Néhémie 6.12-14), qui vint conseiller à Néhémie de se retirer dans le temple, de peur que l’on n’attentât à sa vie. Mais Néhémie évita encore ce piège par sa prudence.
Néhémie ayant été obligé de s’en retourner à Suse auprès du roi Artaxerxès (Néhémie 1.2-4), le grand prêtre Eliasib maria son petit-fils Manassé, fils de Joïada son fils, à une fille de Sanaballat, et il permit à un nommé Tobie, allié de Sanaballat, de se faire un appartement dans le temple (Voyez Eliasibi Néhémie, à son retour à Jérusalem), chassa Tobie hors du temple, et ne voulut pas souffrir que Manassé, petit-fils du grand prêtre demeurât dans la ville et continuât a faire les fonctions du sacerdoce. Manassé, ainsi exilé, se retira auprès de Sanaballat son beau-père, lequel lui procura le moyen d’exercer son sacerdoce sur le mont Garizhn, par l’occasion que nous allons dire.
Alexandre le Grand étant entré dans la Phénicie, et ayant formé le siège de Tyr, Sanaballat quitta le parti de Darius, roi de Perse, et alla, à la tête de huit mille hommes, offrir ses services à Alexandre. Ce prince le reçut fort bien, et Sanaballat lui demanda avec instance qu’il lui permît d’ériger un temple sur le mont Garizim, où il pût établir son gendre Manassé pour grand sacrificateur. Alexandre y donna aisément les mains, et Sanaballat se hâta d’y travailler ; car il devait être fort vieux, puisque cent vingt ans auparavant, c’est-à -dire, l’an du monde 3550, il était déjà gouverneur des Samaritains. Quelques-uns même ont cru que Sanaballat, qui vivait du temps d’Alexandre, était différent de celui qui s’opposa si, fort À Néhémie ; mais nous ne voyons pas de nécessité, absolue de le faire. Toutefois Josèphe fait Sanaballat Cuthéen d’origine, et ne parle point de celui qui s’opposa à l’entreprise de Néhémie. Il nomme Nicaso la femme de Manassé, et dit que Sanaballat mourut neuf mois après qu’il se fut soumis à Alexandre. Voyez ci-devant l’article de Manassé, gendre de Sanaballat.
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