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Ville et désert au midi de la terre sainte, dans l’Arabie Pétrée. Elle donnait son nom au désert de Sin dans le même pays. L’Écriture distingue deux villes et deux déserts de Sin, dont l’un est écrit simplement Sin, samech, jod, nun ; et l’autre Zin ou Tzin, zadé, jod, nun (Nombres 13.22 ; 27.14 ; 34.3). La première était plus près de l’Égypte et de la mer Rouge. Les Hébreux étant sortis de cette mer, se trouvèrent dans le désert de Sin (Exode 16.1 ; 17.1), qui est entre Elim et Sinaï. C’est là où Dieu leur fit pleuvoir la manne.
La seconde était aussi au midi de la Palestine, mais plus en tirant vers la mer Morte. Cadès était dans le désert de Zin (Deutéronome 22.51). C’est de ce désert qu’on envoya des hommes pour considérer la terre promise (Nombres 13.22). C’est dans ce désert que Moïse et Aaron offensèrent le Seigneur aux eaux de contradiction (Nombres 27.14). Le pays de Chanaan et le partage de Juda avaient pour limites, du côté du midi, le désert de Zin (o) ou Zina, comme il est nominé dans Josué (Josué 15.3) [Suivant notre auteur, l’Écriture distingue deux villes et deux déserts de Sin ; suivant Huré, l’Écriture ne mentionne,
1° Qu’un désert de Sin, entre Elim et Sinaï (Exode 16.1 ; 17.1 ; Nombres 13.22) ;
Et 2° qu’un autre désert, Tsin, appelé Cadès (Nombres 20.1-8, 9 ; 27.14 ; 34.3 ; Deutéronome 32.51).
La différence de ces deux Sin, dit-il, paraît (Nombres 333.11, 36). Il ajoute que Sina est le désert de Sin ou de Tsin, ou une ville qui lui a donné son nom (Josué 15.3).
Le géographe de la Bible de Vence admet aussi deux déserts de Sin ; l’un, Sin, près de la mer Rouge (Exode 16.1 ; Nombres 33.11) ; et l’autre, Tsin, sur les frontières méridionales de Chanaan (Nombres 23.22 ; 20.1 ; 32.36). Il ne reconnaît pas de ville de ce nom.
Suivant Barbié du Bocage, la dénomination de Sin ou de Tsin a semble générale et devoir s’appliquer à toute l’étendue de désert comprise entre la mer Rouge, le mont Sinaï et la limite méridionale de Chanaan. S’il en était ainsi, ce désert porterait aussi le nom de Pharan et de Cadès-Barné ; c’est ce que nous pensons en effet. Ce désert est fort vaste ; il peut avoir été désigné comme présentant deux lieux de station différents par les livres de Moïse ; mais toujours est-il que son nom se rapporte à l’ensemble du pays, car il apparaît dès que les Israélites mettent le pied hors d’Égypte, et lorsqu’ils vont quitter le désert, à ses deux limites au nord et au sud.
Pour dom Calmet, le désert de Sin est tantôt le neuvième campement, et tantôt le onzième. Dans ses listes des campements, il ne marque pas ce qu’il considère comme le second désert de Sin ou Tsin ; mais il marque Cadès, ici le trente-sixième et là le dix-neuvième. Voyez la Table chronologique, pages 15, et le mot campements.
Pour Huré, le géographe de la Bible de Vence et M. de Laborde, Sin fut le huitième campement, et Sin, ou Tsin, ou Cadès, le trente-troisième. Mais M. de Laborde ne reconnaît pas deux déserts de Sin. Voyez Marches].
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