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Espèce de char nommé en latin traha ou plaustrum, dont on se servait dans la Palestine pour tirer le grain de son épi et pour briser la paille ; il en est souvent parlé dans l’Écriture. Par exemple, Isaïe (Isaïe 25.10 ; 28.27 ; 41.15 ; Amos 1.3). Ces traîneaux ou ces chariots étaient portés sur des roues fort basses et fort épaisses, garnies de fer, qu’on roulait sur les gerbes et sur la paille pour les briser et en tirer le grain. C’est la description qu’en donne saint Jérôme dans son commentaire sur Isaïe, chapitre 25.
Il y avait de ces machines de plusieurs sortes ; en certains lieux, c’étaient de gros rouleaux de bois armés de pointes de fer, ou de pierres, que l’on faisait passer sur les gerbes. Virgile parle de ces machines nommées plaustra, tribuloe, trahoe.
Sur quoi Servius remarque, que trahea est un chariot sans roue, et tribula une espèce de chariot armé de dents de toutes parts : Omni ex parte dentatum, dont on se servait principalement en Afrique pour battre le grain.
Les Septante et saint Jérôme nomment quelquefois ces chariots des espèces de scies : Plaustrum habens rosira serrantia (Isaïe 41.15), parce qu’en effet, ils avaient toute leur superficie hérissée de dents comme ceux d’une scie. David s’étant rendu maître de la ville de Dabbat, capitale des Ammonites, fit écraser sous des roues armées de fer, et sous des traîneaux, comme ceux dont nous venons de parler, tous les habitants de cette ville (2 Samuel 12.31). Amos (Amos 1.3) dit que le roi de Damas traita de même les Israélites du pays de Galaad. Cela avait assez de rapport à celui que les Romains, les Carthaginois et les anciens Germains avaient, et qui consistait à faire mourir un homme sous une claie chargée de grosses pierres. Voyez l’article Supplices.
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