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Tout le monde sait ce que c’est que l’arc et les flèches, et que ces armés remontent aux premiers âges. L’arc était une arme fort connue dans Israël, et, il y avait dans les armées de ce peuple plusieurs archers très-habiles. Dans l’Écriture, quand on parle de tendre l’arc, ordinairement on se sert du verbe fouler aux pieds, parce qu’en effet on met le pied sur l’arc, pour le tendre avec plus de facilité. David rend grâces à Dieu d’avoir donné à ses bras la force d’un arc d’airain (Psaumes 17.3). Pour l’ordinaire, ils étaient de bois. Pour dire que Dieu détruira la puissance d’un peuple, on dit que Dieu lui brisera son arc (Jérémie 42.35).
Un arc trompeur (Osée 8.16), Facti sunt quasi arcus dolosus, signifie un arc qui n’est pas bien monté, qui ne donne pas droit au but. Le roi Ozias fit de bons arsenaux, où il mit quantité de bonnes armes, entre autres quantité d’arcs et de frondes (2 Chroniques 26.14). L’Écriture donne à Dieu l’arc et les flèches, comme on les donne aux guerriers et aux conquérants (Habakuk 3.9) : Vous réveillerez votre-arc, vous le tendrez, et vous le mettrez en état de tirer, etc. Les enfants d’Éphraïm, qui se vantent d’être si habiles archers, ont pris la fuite au jour du combat (Psaumes 77.9). Le Seigneur promet de livrer à l’arc du juste, de Cyrus, du Messie, les nations, comme la paille qui est jetée au vent (Isaïe 41.2). Les Perses, nommés Etamites dans l’Écriture, et dont Cyrus était roi, étaient les plus habiles archers du monde.
« L’arc, pour l’ordinaire, était d’airain (Job 20.24 ; Psaumes 18.35), » dit-il dans sa Dissertation déjà citée. Les arcs étaient de bois ; cependant il y en avait quelques-uns de fer. Les premiers même étaient tellement solides, que souvent les soldats faisaient assaut de force pour les armer. L’arc se tendait en appuyant sur la terre l’une de ses extrémités que l’on maintenait avec le pied, et en courbant l’autre bout avec la main gauche, pendant que la droite conduisait la corde au point d’arrêt. C’est ce qui nous rend raison du mot calcare, employé pour signifier la tension de l’arc. Un arc dont la tension était trop élastique pouvait blesser celui qui s’en servait : c’est l’arcus dolosus du Psalmiste. Pour empêcher que l’humidité ne produisit cette trop grande élasticité, on enfermait ces cordes dans une espèce de bourse. On se servait de lanières de cuir, de crins de cheval ou de boyaux de bœuf, pour fabriquer ces cordes. On portait l’arc au bras ou sur l’épaule gauche. Les roseaux furent les premières flèches, plus tard on se servit de baguettes armées d’un dard. Quelques expressions figurées n’autorisent pas à croire qu’on les enpoisonnât ; mais il est certain qu’on s’en servait pour incendier, et c’est pour cela que nous les voyons comparées aux éclairs. Le carquois avait la forme d’une pyramide renversée, s’attachait derrière le dos, de manière que le soldat pût prendre les flèches par-dessus son épaule. Introd aux livres de l’Ancien et du Nouveau Testament, tome 2 page 463.
Il est dit dans le premier livre des Rois (1 Samuel 15.12), que Saül, après la défaite des Amalécites, s’érigea un arc de triomphe sur le Carmel. L’Hébreu porte qu’il s’érigea une main, c’est-à-dire, un monument. On ne sait de quelle nature ni de quelle forme était ce monument. Mais il y a apparence que ce fut quelque monceau de pierre ou quelque colonne, pour servir à conserver le souvenir de sa victoire contre Amalec. L’auteur des Traditions hébraïques sur les Livres des Rois, dit que cet arc de triomphe de Saül fut composé de branches de myrthe, de palmier et d’olivier.
Voyez Iris.
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