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Autrement nommée la Fontaine du Jugement (Genèse 14.7). Cette ville,
[dont je dirai plus bas la situation, était déjà importante quand les Israélites y arrivèrent après leur sortie d’Égypte. Ils séjournèrent longtemps dans ses environs ; et c’est de son nom qu’est marquée leur trente-troisième station dans le désert. Cadès devint]
Est célèbre par divers événements. C’est à Cadès que Marie, sœur de Moïse, mourut.(Nombres 20.1) ; c’est là où Moïse et Aaron, ayant témoigné quelque défiance au pouvoir du Seigneur, lorsqu’ils frappèrent le rocher aux eaux de contradiction, furent condamnés à mourir sans avoir la consolation d’entrer dans la terre promise (Nombres 27.14). Le roi de Cadès fut un des princes tués par Josué (Josué 12.22). Cette ville fut donnée à la tribu de Juda (Josué 15.24) ; elle était environ à huit lieues d’Hébron, vers le midi [D. Calmet ne reconnaît que deux Cadès, dont l’une est Cadès-Barné, et l’autre Cédès ; Barbié du Bocage ne reconnaît aussi que ces deux-là. Mais le géographe de la Bible de Vence en compte cinq, et M. Cahen sur (Nombres 13.27 ; 20.1) distingue, comme ce dernier, Cadès de Cadès-Barné. Ce géographe et M. Cahen se trompent. D. Calmet dit que le roi de Cadès ou Cadès-Barné fut un de ceux que tua Josué (Josué 12.22) ; en quoi il se trompe aussi : car en cet endroit il s’agit de Cadès ou Cédès en Nephthali. À l’exception de ce texte de Josué, d’Ecclésiaste 24.18 et de (1 Machabées 11 : 63, 73), tous les autres, où l’on trouve Cadès ou Cadès-Barné, regardent la même ville ou la même localité, Cadès ou Cadès-Barné. Voir (Nombres 13.1-27 ; Deutéronome 1.19-22 ; 9.23 ; Josué 14.6-7), située entre les déserts de Pharan et de Sin (Voyez les mêmes textes et (Nombres 20.1 ; 23.36), le long de la frontière d’Édom, ou dans la limite du pays de Chanaan ou de la tribu de Juda, au midi (Nombres 20.16 ; Josué 15.3). On a vu là deux positions, par conséquent deux villes ; mais la position le long de la frontière d’Édom est la même que celle dans la limite de Chanaan, comme la position dans le désert de Pharan est la même que celle dans le désert de Sin. « Le Psalmiste (Psaumes 29.8), parle du désert de Cadès-Barné, dénomination que l’on peut considérer dans sa bouche comme générale. Elle semble, en effet, s’appliquer à tous les déserts de l’Arabie dans lesquels les Israélites errèrent pendant quarante ans. De la position de Cadès, premier lieu que l’on rencontre dans le désert en sortant du pays de Chanaan, il est assez naturel de penser que son nom a pu s’étendre à l’ensemble du pays. C’est d’ailleurs ce que l’on doit conclure des livres de Moïse, qui placent Cadès, soit au désert de Pharan, soit au désert de Sin (Barbier du Bocage). »]
Cadès ou Cadès-Barné est peut-être la même que Cadytis, dont parle Hérodote, et dont il nous donne ainsi à entendre la situation : Le pays des Syriens, nommé Palaestini, s’étend depuis la Phénicie jusqu’aux montagnes de Cadis. Or, Cadis est une ville qui, à mon sens, n’est guère moindre que Sardes. Depuis Cadis, les lieux de commerce qui sont sur la mer, jusqu’à la ville de Jenysus, sont de l’Arabie ; et depuis Jenysus jusqu’au lac de Sirbon, ils sont de nouveau de la dépendance de Syrie. La Palestine s’étend donc depuis la Phénicie, qui finit vers le mont Carmel, jusqu’aux montagnes de Cadès-Barné, qui sont au midi de la Palestine. Depuis Cadès jusqu’à Jenysus, lieu qui nous est inconnu, les villes maritimes sont aux Arabes ; et depuis Jenysus jusqu’au lac Sirbon, elles sont de nouveau aux Palestins ou aux Syriens de Palestine : cela paraît assez clair. Ailleurs, Hérodote dit que Nechos, roi d’Égypte, ayant attaqué les Syriens à Magdolum, les défit et leur prit Cadytis, qui est une grande ville de Syrie. On croit qu’il veut parler du combat que Néchao livra à Josias, roi de Juda, où ce dernier prince fut vaincu et blessé très-dangereusement l’Écriture (2 Rois 23.29-30) dit que ce combat se donna à Mageddo, qui a assez de rapport avec Magdolum, dont parle Hérodote. Ce sentiment a été suivi par Scaliger.
D’autres ont cru que Cadytis signifiait la ville de Jérusalem, nommée Cadytha ou Cedyscha, comme qui dirait la ville sainte. Mais on ne lit pas expressément dans l’Écriture que Néchao ait pris cette ville, ni avant, ni après son expédition de Carchemise. Nous avons cru autrefois (commentaire sur 2 Rois 23.29) que Cadis, dont parle Hérodote, est la même que Cadès ou Cédés de Nephthali, dans la haute Galilée, que Néchao put prendre après avoir vaincu Josias au pied du mont Carmel, à Mageddo. Son chemin en allant à Carchemise, sur l’Euphrate, était de passer aux environs de Cadès de Nephthali.
Communément Cédès de Nephthali.
Josèphe l’appelle Cadésa ou Caedesa, et le Grec de Tobie, Cadis. Elle était dans la haute Galilée (Pline), au-dessus de Naasson, ayant à sa gauche ou à son septentrion Sephet (Tobie 1.1-2). Cadès fut donnée à la tribu de Nephthali (Josué 19.36), et ensuite cédée aux lévites de la famille de Gerson, pour leur demeure (Josué 21.32), et enfin déclarée ville de refuge (Josué 20.7). [C’était une ville royale des chananéens. Josué en tua le roi lorsqu’il fit la conquête de la terre promise (Josué 12.22). Les palmiers de Cadès furent renommés comme les cèdres du Liban et les rosiers de Jéricho (Ecclésiaste 14.18). Voyez Amathéens, Ason, et Cades, qui précèdent.
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