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Carrière

Égyptiens, Phéniciens, Israélites, ont exploité des carrières de pierre (voir ce mot).

1.

Cette traduction, dans Juges 3.19-26, est improbable : l’hébreu psilini signifie pierres taillées et partout ailleurs désigne des images taillées, statues ou idoles de faux dieux (Deutéronome 7.5 ; Deutéronome 7.25 ; Deutéronome 12.3 ; Ésaïe 21.9 ; Ésaïe 30.22 ; 2 Chroniques 34.4) ; or, dans la région de Guilgal dont il est question ici, il n’y a nulle trace de carrières, tandis que ce lieu était célèbre par un cercle de pierres sacrées. Il vaut donc mieux lire : « pierres taillées » (Reuss), et il est permis d’y voir celles de Josué 4.8 ; Josué 4.20

2.

Dans 1 Rois 6.7, au texte peu clair et qui interrompt la description du Temple, les traducteurs n’ont pas toujours lu le mot « carrière » (par exemple Reuss, Segond) ; mais si le mot y est discutable, la chose ne l’est pas un peu plus haut, dans 1 Rois 5.16 ; 1 Rois 5.18, où apparaît d’autant plus claire l’extraction de pierres taillées de la montagne, qu’il s’agit du Liban (Guibliens = gens de Guébal, aujourd’hui Byblos), et qu’on peut voir aujourd’hui non loin de là, à l’entrée de Baalbek (voir ce mot), les fameuses carrières où est restée inutilisée, parmi d’autres, la pierre monumentale de 21 m ½ de long, sur 4 m de large et 4 m ½ de haut (figure 41). Voir Guébal.

3.

Dans Ésaïe 51.1, les deux métaphores parallèles du « rocher » et du « creux de la fosse » (Segond) pour désigner le couple ancestral Abraham et Sara (verset 2), justifient pour le deuxième terme la traduction « carrière ». « La comparaison des premiers parents avec une carrière d’où l’on tire les pierres pour une construction, est sans analogie dans les textes hébreux, mais elle se rattache à d’autres locutions plus usitées. » (Reuss.)

4.

Dans Hébreux 12.3, la « carrière » a une signification et une étymologie différentes (c’est le lieu des courses de chars) ; la phrase : « courons dans la carrière » est fréquente chez les classiques (Hérod., Eurip., etc.) comme image des efforts extraordinaires à fournir lorsqu’on court un péril extrême. Le grec est en effet agôn combat. Voir Jeu.

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