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Gamaliel

(hébreu Ganiliel = récompense de Dieu).

1.

Chef des « enfants de Manassé » (Nombres 1.10 ; Nombres 2.20 ; Nombres 7.54 etc.).

2.

Deux rabbins juifs de ce nom sont mentionnés par le Talmud. Gamaliel l’ancien, petit-fils du grand docteur Hillel, pharisien libéral, continua la tradition de son grand-père. Membre du Sanhédrin, il eut à Jérusalem Saul de Tarse parmi ses élèves (Actes 22.3). Il intervint avec palme, délicatesse et fermeté auprès des juges frémissants de haine contre Pierre et Jean faits prisonniers, et il obtint leur élargissement (Actes 5.34-40). Sans doute, il ne faudrait pas généraliser son argument (verset 38a), qui tendrait à prédire pour ici-bas l’échec infaillible de toute œuvre humaine et le succès infaillible de toute œuvre divine. Mais la foi qu’il affirme ainsi en Dieu et en la vérité correspond bien à ce que le Talmud nous apprend sur sa largeur et sa tolérance ; son enseignement atténuait le rigorisme de la loi, en particulier à propos du sabbat et vis-à-vis des femmes ou des païens. La petite difficulté historique relative à la citation de la révolte de Theudas (voir ce mot) n’enlève rien au témoignage que Luc a retenu avec reconnaissance, et qui donne un beau rôle d’apaisement au vieux chef d’école. De là à faire de Gamaliel un « chrétien secret », il n’y avait qu’un pas, que la légende postérieure a franchi.

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