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Signifiant : ville des forêts. Identifiée ordinairement aujourd’hui avec le village d’Abou Ghôch, l’ancienne Karyet el-Énab, signifiant : ville des raisins, sur la route de Jérusalem à Jaffa.
Une des villes des Gabaonites (Josué 9.17), qui s’appelait, ou Kirjath (Josué 18.28 et suivant), ou Kirjath-Baal (Josué 15.60), ou Baala (Josué 15.9 et suivant, 1 Chroniques 13.6), ou Baalé-Juda (2 Samuel 6.2). À la limite de Juda et de Benjamin (Josué 15.9 ; Josué 18.14).
L’arche, retour de Philistie, y fut déposée dans la maison d’Abinadab (1 Samuel 7.1), d’où elle fut ramenée solennellement à Jérusalem, au temps de David (2 Samuel 6.2 ; 1 Chroniques 13.5 ; 2 Chroniques 1.4). De Kirjath-Jéarim était le prophète Urie, contemporain de Jérémie (Jérémie 26.20). Après l’exil, la localité fut réoccupée (Esdras 2.25 ; Néhémie 7.29).
Les tables généalogiques des Chron, rattachaient Kirjath-Jéarim à la descendance de Caleb (1 Chroniques 2.50 ; 1 Chroniques 2.53). Les croisés, qui s’y installèrent, y protégeaient la circulation entre Jaffa et Jérusalem. Au XIXe siècle, le cheikh Abou Ghôch se fit une renommée de pillard en rançonnant impitoyablement toutes les caravanes ; la localité prit son nom, qu’elle a conservé. L’église médiévale, propriété de la France, peut avoir été construite pour rappeler le souvenir de la rencontre avec Jésus des « pèlerins d’Emmaüs » (voir Emmaus).
A. P.
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