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Fils de Haran et neveu d’Abraham (Genèse 11.27), il émigré avec son oncle d’abord d’Ur à Caran (Genèse 11.31), puis au pays de Canaan (Genèse 12.4 et suivant).
Il accompagne Abraham dans beaucoup de ses voyages, mais l’oncle et le neveu, l’un et l’autre propriétaires de grands troupeaux, doivent se séparer à la suite de querelles entre leurs bergers (Genèse 13.1 ; Genèse 13.9). Lot choisit la plaine fertile du Jourdain et s’installe dans la ville perverse de Sodome (Genèse 13.10-13).
Deux anges, que Lot accueille généreusement et protège contre les Sodomites, lui annoncent la punition prochaine des villes impies de la plaine et l’exhortent à la fuite.
Lot essaye en vain de persuader ses gendres, qui se moquent de lui ; il s’enfuit avec sa femme et deux de ses filles et se réfugie dans la petite ville de Tsoar, tandis que Sodome et Gomorrhe sont complètement détruites par une pluie de soufre et de feu (Genèse 19.1 ; Genèse 19.29). Sa femme périt pendant la fuite. Ensuite, avec ses filles, il gagne la montagne et vit dans une caverne (Genèse 19.30-38). D’unions incestueuses naîtront Moab, signifiant : du père, et Ben-Ammi, signifiant : fils de mon père, ancêtres des Moabites et des Ammonites (cf. Deutéronome 2.9-19 ; Psaumes 83.7 et suivant).
Le chapitre 14 de la Genèse (Genèse 14), qui raconte comment Lot fut emmené en captivité par Kedor-Laomer et délivré par Abraham, appartient à un document unique du Pentateuque, dont la date et l’origine sont très discutées.
La plupart des savants modernes considèrent l’histoire de Lot comme un récit traditionnel sur les ancêtres des Moabites et des Ammonites, peuplades voisines et détestées des Israélites. L’étymologie populaire de ces noms permettait d’attribuer à ces nations une origine honteuse. Dans la littérature rabbinique, Lot est d’habitude représenté sous un jour défavorable, comme content de lui et querelleur. Si la Sagesse de Salomon (Sagesse 10.6) et la 2e épître de Pierre le présentent comme un « juste » (2 Pierre 2.7), c’est en comparaison avec les Sodomites. Jésus fait allusion à Lot (Luc 17.28 et suivant) dans ses avertissements sur les derniers jours. Il rappelle le sort de la femme de Lot (Luc 17.32) ; la transformation de cette dernière en une statue de sel (Genèse 19.26 ; Sagesse 10.7) comme punition de sa désobéissance et de sa curiosité, semble bien être une légende dont l’origine est due à la configuration des falaises qui avoisinent la mer Morte.
Le Djebel Ousdoûm, « montagne de Sodome », est une chaîne de roches salines cristallisées et curieusement travaillées par l’érosion, de manière à ressembler parfois à des formes humaines. Plusieurs de ces piliers ont été identifiés avec la femme de Lot. J. D.
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