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L’antiquité donnait le nom de Lydie à la contrée de l’Asie Mineure située entre la Mysie au Nord, la Phrygie à l’est et la Carie au sud, comprenant donc le bassin inférieur de l’Hermos et du Caystre, et le nord de celui du Méandre. Ses frontières ont varié suivant les époques. La côte de la mer Égée lui fut disputée par les Grecs, qui, dès le IIe siècle, y fondèrent leurs établissements de l’Ionie, comme les cités prospères de Phocée, Smyrne, Colophon, Éphèse et Milet. Voir Lud, 2°.
La Lydie est un pays volcanique, sujet à d’assez fréquents tremblements de terre. Le climat y est agréable et sain. Au temps apostolique plus qu’aujourd’hui, c’était une région fertile en vigne et en blé. Dans les sables du Pactole, on trouvait de l’or.
La période la plus brillante de l’histoire de la Lydie est le VIe et suivant avant Jésus-Christ, sous les règnes d’Alyatte et de Crésus. Leurs succès militaires leur permirent de subjuguer les villes grecques de la côte et de s’étendre dans l’est jusqu’au fleuve Halys. Mais l’empire lydien qu’ils fondèrent ainsi ne dura pas : Crésus, en effet, au comble de la prospérité, fut attaqué et vaincu par Cyrus, roi de Perse, qui s’empara de son royaume. Voir Sardes.
Sous le régime romain, la Lydie appartenait à la province d’Asie, capitale Éphèse.
La religion naturiste des Lydiens était sensuelle et parfois sanguinaire. Les principales divinités étaient Atys, personnification du soleil, et Cybèle, la Grande Mère, qui, à Éphèse en particulier, se confondit avec Artémis, la fameuse Diane des Éphésiens de Actes 19.34.
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