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Perdrix

(hébreu qôrèh). Mentionnée deux fois dans la Bible (1 Samuel 26.20 ; Jérémie 17.11).

La faune palestinienne en comprend deux espèces : la perdrix des rochers (caccabis saxatilis, var. Groeca) et la perdrix des sables (ammoperdix Iieyi). La première, dont la chair est très appréciée, a les pattes rouges et atteint presque la taille du faisan ; elle se trouve dans toutes les régions de Palestine, sauf dans les déserts du sud et les environs de la mer Morte, où elle est remplacée par la seconde. Les « compagnies » en sont nombreuses en automne, mais se réduisent en hiver. La perdrix des sables est plus petite, elle a les pattes et le bec orange, et un plumage nuancé si bien harmonisé avec le sable qu’elle est difficile à distinguer.

C’est probablement à cet oiseau que fait allusion le passage de Samuel : ses courtes envolées successives lorsqu’il est poursuivi, sa course éperdue avant de s’enlever, sa capture finale lorsqu’il est épuisé, sont bien l’image du fugitif impitoyablement pourchassé. Le texte de Jérémie est difficile et peut-être altéré : « La perdrix couve sans avoir pondu » est la « traduction consacrée par le dictionnaire et la tradition exégétique. On sait qu’il arrive que divers oiseaux (par exemple nos poules) couvent quelquefois des oœufs étrangers. L’histoire naturelle cependant ne dit pas cela de la perdrix. Peut-être y a-t-il ici erreur d’observation de la part du vulgaire, ou méprise quant à l’espèce » (Reuss). La fin du verset pourrait être une allusion au fait que les nomades sont très friands des oœufs de la perdrix, les recherchent avec soin et s’en emparent avidement.

Le terme hébreu comprend sans doute aussi d’autres oiseaux de la même famille, comme le francolin sur les rivages marécageux et divers coqs de bruyère dans les régions désertiques.

E. D.

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