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Deux mots hébreux représentent cette traduction ou celle d’« étendard » ; une traduction plus juste serait « enseigne », sorte de drapeau ou d’objet distinctif d’un peuple ou d’une tribu.
(littéralement « ce qui est fait pour être vu ») désigne les douze bannières qui marquaient la place des douze Tribus campées au désert (Nombres 1.52 ; Nombres 2.2 etc.). On ne sait rien de leur nature ou de leurs aspects, quoique les traditions juives ultérieures aient attribué à Juda l’emblème du lion, à Zabulon celui d’un bateau, etc. Dans Cantique 6.4-10, la traduction « imposante comme une armée rangée en bataille » cache le sens littéral : « semblable à des armées rangées sous leurs bannières ». Dans Psaumes 20.6, « élever l’étendard au nom de Dieu » signifie : célébrer hautement sa gloire.
(littéralement « ce qui paraît » ou « ce qu’on lève », comme la perche du serpent d’airain : Nombres 21.9) s’applique surtout à un signe de ralliement, ordinairement pour la bataille. Les bas-reliefs assyriens représentent leurs bannières ornées d’un archer (le dieu Assur) debout sur deux taureaux. Il va de soi qu’il n’était pas permis à Israël de faire figurer sur ses étendards une image humaine ou animale, mais il est probable qu’un symbole de JHVH ornait l’étoffe ou le haut de la hampe. Il importe surtout de savoir que la bannière, plantée sur une colline bien en vue, était un appel solennel au rassemblement, constituant un ordre indiscutable d’arriver du plus loin qu’on pût la voir. En même temps qu’on la plantait, un héraut appelait à très haute voix (ou au moyen de sifflets ou de trompettes : Ésaïe 5.26 ; Ésaïe 13.2). Ésaïe reprend cette image dans une intention messianique, cette fois pacifique (Ésaïe 11.10 ; Ésaïe 11.12) ; le second Ésaïe fait de même : (Ésaïe 49.22 ; Ésaïe 62.10) l’Éternel dresse sa bannière et élève les mains pour rassembler les fils et les filles d’Israël. Ces textes font comprendre comment Moïse fut lui-même un étendard vivant (Exode 17.16) dans le combat contre Amalek, quand on dut lui soutenir les mains jusqu’au succès final (verset 10-13). Ésaïe en fait aussi un emblème d’isolement : « … Un faible reste… comme un étendard sur une colline » (Ésaïe 30.17). Déserter l’étendard est la honte suprême du combat : sort réservé à l’Assyrie (Ésaïe 31.9), sort éprouvé par les Juifs vaincus que met en scène le Psaume 60, s’il faut traduire au verset 6 « tu as donné à ceux qui te craignent le signal de la fuite devant les archers » (Bible du Centenaire) ; mais ce verset difficile peut aussi être traduit : « Tu as donné à ceux qui te craignent un étendard afin qu’ils se lèvent au nom de la vérité » (Version Synodale). Le symbole de la bannière se trouve encore chez Jérémie, mais plus rare : l’étendard est dressé tandis que les cris de rassemblement sont poussés pour qu’on fuie Jérusalem devant « le malheur du nord » ; l’étendard et la trompette de l’ennemi mènent la bataille de dévastation (Jérémie 4.6 ; Jérémie 4.21 ; Jérémie 6.1 ; Jérémie 51.27). Dans Ézéchiel 27.7, le même terme hébreu est traduit « pavillons », dans le sens de drapeau pour navire, parce qu’il s’agit de la maritime Tyr.
Les enseignes romaines, portant l’image de l’Empereur, avaient un caractère païen, haï des Juifs. L’historien Josèphe rapporte que, lors de la prise du Temple de Jérusalem en 70, les soldats romains leur offrirent un sacrifice, en l’honneur de Titus, le général vainqueur.
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