(Néhémie 12.11-22)
Souverain sacrificateur, le dernier qui soit nommé dans l’Ancien Testament. Il vivait à l’époque de Darius de Perse et d’Alexandre le Grand (336 av. J.-C.). C’est probablement le même que ce Jaddus dont Josèphe raconte la courageuse résistance à Alexandre. Occupé au siège de Tyr, l’empereur de Macédoine envoya demander du secours et des vivres à Jaddua en exigeant de lui qu’il le reconnût pour maître au lieu de Darius ; mais Jaddua, fidèle à celui qu’il reconnaissait pour son souverain, refusa. Alexandre, irrité, dissimula jusqu’après la réduction de Tyr, puis il marcha contre Jérusalem. Jaddua, rassuré par une vision divine, ouvre les portes de la ville et va au-devant d’Alexandre, revêtu des ornements pontificaux, accompagné des prêtres et suivi du peuple en vêtements blancs. À cette vue, Alexandre, qui venait pour se venger, se prosterne devant Jaddua pour l’adorer, et comme Parménion s’en étonne, il lui répond que dans le temps où il délibérait s’il passerait en Asie, Dieu lui était apparu sous la forme de ce grand prêtre et l’avait encouragé à ne rien craindre et à exécuter hardiment son dessein. Puis il entre dans la ville, offre des sacrifices, accorde aux Juifs la liberté de conscience et des privilèges relatifs à l’impôt. Jaddua eut pour successeur Onias Ier, son fils. Un de ses frères, Mauassé, gendre du Samaritain Samballat, se retira auprès de son beau-père et obtint d’Alexandre la permission de bâtir sur Guérizim un temple dont il fut le premier grand prêtre.