(ou Berodac-Baladan)
Fils de Baladan, roi de Babylone, n’est connu que par l’ambassade qu’il envoya auprès d’Ézéchias pour le féliciter de sa guérison (2 Rois 20.12 ; Ésaïe 39.1 ; cf. 2 Chroniques 32.31). Il s’était rendu indépendant dans la Babylonie, et cherchait dans l’amitié d’Ézéchias un appui contre Sanchérib à la puissance duquel il s’était soustrait. C’est ce roi probablement que l’on trouve dans le canon de Ptolémée sous le nom de Mardoc-empad ; cependant, d’après ce canon, Mardoc aurait régné douze ans (721-709), tandis que Merodac, d’après un fragment de Bérose cité par Gesenius, ne sut se maintenir que six mois : Hitzig et Winer lèvent cette difficulté en faisant du Merodac de Bérose un personnage différent, et en plaçant son histoire dans l’interrègne de deux ans qui, selon le canon de Ptolémée, précéda le règne de Belibus. Baladan son père est moins connu, quoique l’histoire profane en fasse aussi mention sous le nom de Ingœus ou llulaeus, comme contemporain d’Achaz et d’Ézéchias ; on l’a pris longtemps pour Nabonassar. Il se ligua avec Arbacès, satrape de Médie, contre Sardanapale roi d’Assyrie, et ces deux conjurés ne réussirent qu’après plusieurs années de luttes sanglantes, à faire reconnaître leur indépendance.
D’après Jérémie 50.2, Mérodac était probablement aussi le nom d’une divinité adorée à Babylone ; le prophète la place à côté de Bel et en parle de la même manière ; il est de plus employé dans la composition de plusieurs noms propres (Evil Merodac, Merodac-Baladan, etc.), selon l’usage des Babyloniens de se servir de noms d’idoles pour noms d’hommes, Beltesatsar composé de Bel, Nebucadnetsar de Nebo, etc. Gesenius pense que Merodac était une personnification de la planète Mars.