1°. Bien que les montagnes de la Palestine fussent riches en divers métaux, il ne paraît pas que les Hébreux en aient jamais fait une exploitation régulière, et maintenant encore, on ne trouve aucune trace de mines, anciennes ou modernes dans ce pays. Les allusions faites à l’art des mines (Job 28.1ss), prouvent que cet art a été connu fort anciennement, mais non qu’il ait été connu, et encore moins qu’il ait été pratiqué des Hébreux. Il est parlé (1 Maccabées 8.1), des mines d’or et d’argent qui se trouvaient en Espagne ; elles étaient célèbres dans l’antiquité et ont fait une partie de la fortune des Phéniciens, qui en écoulaient les produits par Tyr dans tous les marchés de l’Asie.
2°. Mine, monnaie grecque-attique, évaluée à cent drachmes, un peu plus de 80 francs de notre monnaie (Luc 19.13, dans le texte). La mine paraît avoir été d’abord une mesure de poids, et c’est comme telle qu’on la trouve mentionnée (1 Maccabées 14.2 ; cf. 15.18) ; le bouclier d’or dont il s’agit dans ce passage, aurait pesé, d’après l’évaluation ordinaire de la mine, plus de 880 livres. Les Hébreux avaient une mine différente de celle des Grecs, tout à la fois mesure de poids pour les vases d’or ou d’argent (1 Rois 10.17), et monnaie fictive pour l’appréciation de sommes d’argent considérable (Esdras 2.69 ; Néhémie 7.71) ; d’après 2 Chroniques 9.16 (cf. 1 Rois 10.17), elle pesait 100 sicles ; Ézéchiel 45.12, parle d’une mine plus petite, du poids de 60 sicles ou même de 50 seulement, si l’on admet la correction plus probable de cet obscur verset « Le sicle sera de vingt guéras ; vingt sicles, vingt-cinq sicles, quinze sicles, seront votre mine » ; c’est-à-dire que les poids et les monnaies une fois fixés, ne seront pas exposés à perdre de leur valeur par des altérations ou des dépréciations.