(Genèse 22.2)
Colline de Jérusalem sur laquelle le temple fut bâti par Salomon (2 Chroniques 3.1). Elle était située à l’est de Sion, et au sud-sud-est d’Akra, dont elle était séparée par une vallée large et peu profonde, qui fut rehaussée et presque comblée, sous Simon Macchabée, par les décombres d’une forteresse ennemie que les Syriens avaient construite sur Akra. Le vallon des faiseurs de fromage séparait Morija de Sion, et un pont la mettait en communication directe avec la ville haute. Au dire des anciens auteurs, la colline de Morija, sous le temple, était pleine de réservoirs souterrains immenses, dont les entrées n’étaient connues que des prêtres. On a cru, à cause de la signification du nom de Morija, comparée avec les paroles d’Abraham (Genèse 22.8), que c’était là que devait avoir eu lieu le sacrifice d’Isaac. Cependant, cette manière de voir présente de grandes difficultés ; les Samaritains, au lieu de Morija, lisent More dans le passage de la Genèse, et prétendent que ce fut de ces plaines que partit le père des croyants, et qu’il conduisit son fils sur le mont Guérizim. Le nom de Morija était peu usuel ; on ne le trouve pas en 1 Rois 6, où on aurait pu l’attendre, et Josèphe qui parle beaucoup de Jérusalem et du temple, ne renferme qu’une seule fois le nom de Morija (Antiquités judaïques 1.13-1), et encore est-ce en parlant de Genèse 22.