1°. Peut-être le célèbre affranchi de l’empereur Claude, celui qui devint son favori et son secrétaire, et qui obtint à la cour une si grande influence (Romains 16.11). Cependant il fut exécuté au commencement du règne de Néron, en l’an 55 de notre ère, et il est peu probable que Paul ait écrit aux Romains de son vivant ; dans ce cas il faudrait admettre que son train de maison subsistait encore lorsque Paul écrivait, ou que « ceux de la maison » désignent ceux qui lui avaient appartenu. Il résulterait de ce passage, ainsi compris, qu’il se trouvait en effet des chrétiens à la cour, au nombre des serviteurs, ou des amis, ou même des parents de Narcisse. Toutefois ce nom était peut-être assez répandu, et il est fort possible que Narcisse ait été un simple chrétien de Rome, chez qui les frères se réunissaient. D’après les Grecs Narcisse aurait été l’un des soixante-dix disciples, aurait vécu quelque temps à Rome, et serait mort évêque d’Athènes ou de Patras ; mais ces données n’ont aucune valeur.
2°. Fleur, que nous croyons désignée par l’hébreu hhabatséleih (Ésaïe 35.1 ; Cantique 2.1), traduit à tort par rose dans nos versions ; la racine hébraïque betsel signifie un ognon, et c’est certainement parmi les fleurs à racine bulbeuse que nous devons chercher celle-ci. Plusieurs auteurs s’appuyant sur le sens qu’ils donnent à la traduction syriaque, entendent par là le colchicum aulumnale, vulgairement connu sous le nom de tue-chien, cette plante d’un pied de hauteur qui porte une fleur rose tendre, mais sans odeur, et que l’on trouve croissant naturellement en automne dans les prairies de l’Europe (Michaélis, Gesenius, etc.), et cette traduction n’est pas sans probabilité ; mais celle que nous suivons d’après le Targum et plusieurs commentateurs, paraît plus recommandée encore par la beauté même de la fleur, et par le contenu des deux seuls versets où il en est parlé. Chateaubriand a trouvé beaucoup de narcisses dans la plaine de Saron, et c’est une présomption de plus (cf. Cantique 2.1). Il est possible aussi, comme le dit Winer, que les deux fleurs aient été désignées par le même mot en araméen.
3°. Plante vivace, bulbeuse, de la classe des Monocotylédones, de la famille des Amaryllis, haute de 30 à 40 cm, dont les fleurs, parfumées, en forme de couronne entourant une clochette centrale, présentent diverses nuances de jaune et de blanc, suivant les espèces.
Nous trouvons dans l’A.T. (Cantique 2.1 ; Ésaïe 35.1) le mot hébreu shoshan que nos versions, ont rendu par muguet ou rose ; voir Lys.