(Genèse 25.13)
Fils aîné d’Ismaël, et père des Nebaïoth ou Nabathéens, que nous trouvons à côté de Kédar (Ésaïe 60.7), formant une riche peuplade renommée par l’excellence de ses moutons. Ils occupaient, selon saint Jérôme, tout l’espace de pays compris entre l’Euphrate et la mer Rouge, non qu’ils en fussent les seuls possesseurs, mais ils y étaient en majorité ; d’après quelques auteurs (Diod. de Sic), la mer Morte appartenait à leur territoire, et Denys le géographe les fait avancer jusque près du Liban ; il est probable en effet que, s’ils possédaient en propre l’Arabie Pétrée, ils ont empiété aussi, d’un côté sur l’Arabie Heureuse, de l’autre sur les contrées situées au nord-est, et qu’à leurs villes de Pétra et de Madaba ils en ont joint d’autres plus septentrionales, et voisines de Galaad ; mais nomades comme ils l’étaient, libres et indépendants, ils ont recherché l’air et les pâturages plus que les villes habitées, et leur territoire n’a jamais été limité ni déterminé ; plusieurs d’entre eux s’adonnaient au commerce, et entreprenaient de longs voyages dans ce but. Ils avaient des rois du nom d’Arétas, et lorsque Pompée vint en Syrie, il envoya des troupes contre eux et les défit. Il est plusieurs fois parlé des Nabathéens dans les livres des Macchabées ; lorsque tous les peuples voisins de la Judée se soulevèrent contre les Hébreux, les Nabathéens seuls leur témoignèrent de l’affection ; ils accueillirent fort bien Judas Macchabée marchant au secours de ses frères en Galaad, mais plus tard ceux de Madaba en particulier trahirent Jean Macchabée, le tuèrent, et s’emparèrent de tout le bagage militaire qu’il était venu leur confier (1 Maccabées 5.24-25 ; 9.35).