C’est ainsi que doit être traduit l’hébreu kaath, ainsi qu’on l’a vu à l’art. Cormoran. Quant au mot racham, rendu par pélican, il désigne plutôt le vautour percnoptère qui porte encore le même nom chez les naturalistes arabes, et que l’on trouve en Arabie, en Syrie, et surtout en Égypte ; sa taille varie entre celle d’une grosse corneille et celle d’un fort aigle commun. D’une vilaine figure et mal proportionné, cet oiseau est lourd, paresseux, lâche, se laissant battre par les corbeaux, toujours criant, lamentant, dit Buffon, toujours affamé, et cherchant les cadavres ; il est en outre dégoûtant par l’écoulement continuel d’une humeur qui sort de ses narines. On comprend que Moïse l’ait rangé au nombre des oiseaux impurs (Lévitique 11.18 ; Deutéronome 14.17).