1°. Lévite, chargé sous David d’enregistrer la division des vingt-quatre familles sacerdotales (1 Chroniques 24.6). Son nom est inscrit en tète de la liste, comme garantie d’authenticité.
2°. Faux prophète, transporté à Babylone probablement avec Jéconias, et qui, irrité des oracles de Jérémie sur la durée de la captivité, le dénonça comme imposteur aux Juifs de Jérusalem par une lettre écrite en son propre nom, et reçut pour réponse un nouvel oracle, annonçant que ni lui, ni personne de sa famille, ne verrait la fin de cette captivité (Jérémie 29.24-32). Il est appelé Nékhélamite, soit que ce nom désigne le village d’où il était originaire (Jérôme), mais on ne connaît aucun village, de ce nom, soit que ce fût un nom de famille, mais il serait également inconnu. Quelques Hébreux voient dans ce surnom un appellatif, signifiant le rêveur, et pensent qu’il l’aurait reçu à cause des rêveries qu’il avait coutume de débiter pour des oracles.
3°. Faux prophète, à la solde de Samballat et de Tobija (Néhémie 6.10-14) ; retenu dans sa maison, il tendit à Néhémie un piège dans lequel un lâche seul pouvait tomber ; le noble courage du gouverneur le sauva du danger. Si, pour fuir les assassins, Néhémie avait cherché un refuge dans les parvis du temple, lui qui n’était pas sacrificateur, on pouvait ensuite lui faire son procès et le faire mourir légalement (cf. Nombres 3.38) ; le bourreau remplaçait les assassins. Shemahia ne laissait que le choix à Néhémie ; Néhémie ne choisit ni l’un ni l’autre ; méfiance ou courage, il refusa le secours, et évita le piège. On n’est pas d’accord sur le sens du mot retenu, employé en parlant de Shemahia (_. 10). Était-il retenu par quelque infirmité ou maladie ? Vivait-il habituellement dans la retraite, pour se faire une réputation de sainteté ? Ou bien voulait-il, en restant caché dans sa maison et s’enveloppant de mystères, frapper l’imagination de Néhémie, et le mieux persuader.
4°. Prophète contemporain de Roboam. Il eut le bonheur de prévenir la guerre civile entre les deux royaumes (1 Rois 12.22 ; 2 Chroniques 11). Plus tard, lors de l’invasion de Shishak roi d’Égypte, il eut une mission pénible à remplir auprès de Juda ; il vint lui dire au nom de l’Éternel : Vous m’avez abandonné, et je vous abandonne au roi d’Égypte. Le peuple et le roi se repentirent alors, et détournèrent une partie des menaces divines ; Jérusalem fut épargnée, mais le reste du royaume fut asservi pour un temps (2 Chroniques 12.5). Shemahia est nommé (2 Chroniques 12.15), comme auteur d’une vie de Roboam.