Mot hébreu qui signifie fleuve, ou épi de blé. Il a pris dans notre langue le sens de « signe de reconnaissance », à cause du rôle qu’il a joué à la suite d’une bataille entre Jephthé et les hommes d’Éphraïm (Juges 12.6ss). Les Éphraïmites avaient été défaits, et Jephthé qui s’était emparé des gués du Jourdain, coupa le passage à tous ceux qui furent reconnus comme membres de cette tribu. Les Éphraïmites avaient à ce qu’il paraît, un défaut de prononciation ; ils ne pouvaient pas dire shibboleth, mais sibboleth, et comme ce mot, à cause de sa signification, devait se reproduire naturellement dans la conversation de gens en fuite qui ont un fleuve devant eux, qu’il s’agit de traverser pour sauver sa vie, ils se trahissaient involontairement, sans qu’il soit nécessaire de supposer que leurs ennemis les obligeassent à le prononcer, comme un signe spécial de reconnaissance.