(2 Samuel 9.2)
Ancien serviteur de Saül, se distingua plus sous le nouveau régime par son habileté, que par sa fidélité. Nommé par David intendant des domaines restitués à Mephibosheth, il goûta les douceurs de l’indépendance, et ne rêva rien moins que de devenir le propriétaire des biens qu’il administrait ; lors de la révolte de Absalom, il vint au-devant de David sur le mont des Oliviers, lui offrit quelques provisions, et fut naturellement interrogé sur ce qu’il savait ; il dénonça son maître, Mephibosheth, comme aspirant à la couronne, et cette infâme calomnie, quoique mal inventée et mal racontée, lui assura la possession de ces domaines qu’il convoitait (2 Samuel 16). Lorsque la victoire fut assurée à David, et qu’il eut repris le chemin de Jérusalem, Tsiba, craignant que la lumière ne se fît jour pendant la paix, vint avec ses quinze enfants et vingt serviteurs, se mit à la suite de Shimhi qui sollicitait son pardon, ne vit ses intrigues qu’à moitié déroulées, et n’eut à restituer que la moitié des biens qu’il avait si honteusement acquis. Il eut tous les dons qu’il faut pour réussir par le mal, et n’eut aucune des qualités qui font une bonne réputation ; de l’esprit, mais point de cœur.