(Actes 19.31)
C’était le nom que portaient, dans l’Asie proconsulaire, certains magistrats annuels, chargés, comme les édiles, de faire célébrer les jeux solennels en l’honneur des dieux et des empereurs romains. Cette place était purement honorifique, et ceux qui l’acceptaient devaient être riches et considérés, car les frais de ces fêtes religieuses étaient à la charge des asiarques. Ils résidaient dans les principales villes de l’Asie Mineure, à Smyrne, Éphèse, etc. Ces villes, à l’époque de l’équinoxe d’automne, élisaient chacune un de leurs bourgeois, qui pouvait être pris dans les familles sacerdotales, sans que ce fût cependant une condition exclusive ; tous même ne pouvaient pas appartenir à la caste des prêtres. Sur le nombre de ceux qui avaient été élus, dix étaient choisis pour former une espèce de conseil administratif, dont il paraît que le proconsul désignait lui-même le président ; c’était ordinairement l’asiarque de la métropole à qui ce titre était dévolu. Un passage d’Eusèbe montre qu’on désignait l’année par le nom de ce président (Hist. Ecclésiaste 4, 15.) Ceux de la ville d’Éphèse, par amitié et par considération pour Paul, l’engagèrent, dans l’affaire de Démétrius l’orfèvre, à ne point se présenter devant le peuple. On voit par là combien devait être grand le crédit de l’apôtre chez les populations païennes au milieu desquelles il demeurait.