L’Écriture donne ce nom à l’enfer (Luc 8.31 ; Romains 10.7 ; Apocalypse 9.1 ; 11.7, etc.) ; aux profondeurs de la mer (Genèse 7.11 ; Exode 15.5, etc.), et au chaos sur lequel l’Esprit de Dieu se mouvait à l’origine du monde, au milieu des ténèbres (Genèse 1.2). C’est dans l’abîme que l’Écriture nous montre les trépassés (Proverbes 15.24 ; Psaumes 71.20) et notamment les rois orgueilleux et cruels qui se sont élevés contre le peuple de Dieu : ceux de Babylone (Ésaïe 14.9), ceux de Tyr (Ézéchiel 26.19), ceux d’Égypte, (Ézéchiel 31.18 ; 32.19).
L’Apocalypse appelle abîme la demeure des impies, des démons et de Satan. Dans l’opinion des Hébreux, Ecclésiaste 1.7, les sources et les rivières venaient de l’abîme ou de la mer ; elles en jaillissaient par des canaux invisibles et y retournaient en suivant les lits qu’elles s’étaient creusés. Au moment du déluge les fontaines du grand abîme furent rompues et franchirent les limites qui leur étaient assignées (Proverbes 8.28-29) ; les sources forcèrent leurs digues et se répandirent sur la terre, en même temps que les écluses du ciel éclataient pour inonder le monde pécheur (Genèse 7.1) voir Déluge.