D’abord appelé Luz : c’est là que Jacob s’arrêta dans son voyage vers Padan-Aram, et il nomma ce lieu Béthel, à cause de la vision qu’il y avait eue. Trente ans après environ, il y plaça ses tentes, et y demeura un certain temps (Genèse 12.8 ; 13.3 ; 28.19). Ville cananéenne d’abord, elle fut adjugée par Josué à la tribu de Benjamin (Josué 18.22 ; cf. 12.9), puis conquise par les Ephraïmites (Juges 1.22). Elle fut quelque temps la résidence du tabernacle (Juges 20.18 ; 1 Samuel 10.3 ; nos versions traduisent le mot hébreu Béthel par « la maison du Dieu fort »), et finit par être sous Jéroboam un des deux sièges principaux de l’idolâtrie (1 Rois 12.29). Aussi les prophètes sont-ils remplis de menaces contre cette ville si déchue (Amos 3.14 ; 7.10-13 ; Jérémie 48.13) ; et la prophétie d’Amos, que Béthel serait réduite à rien, a si bien été accomplie, que maintenant on ne peut plus en déterminer la place d’une manière positive. Elle était située à 15 ou 20 km au nord-ouest de Jérusalem, non loin de la ville de Aï.