Le chandelier sacré, entièrement d’or (Exode 25.31-40), était placé dans le lieu saint ; il était continuellement allumé, et nulle autre lumière n’éclairait le tabernacle ; on peut a juste titre le considérer comme un symbole de la Parole de Dieu, sans laquelle l’Église demeurerait dans les ténèbres (cf. Psaumes 119.10 ; 2 Pierre 1.21). Il était formé d’un piédestal surmonté d’une lampe, et duquel partaient six autres bras, trois de chaque côté, qui portaient six lampes semblables à la première, toutes ornées de fleurs, de calices d’amandiers et de pommes. Son apparence avait donc quelque rapport avec la forme d’un arbre, et nous voyons aussi les effets de la Parole de Dieu comparés au développement d’une plante (Jacques 1.21 ; Psaumes 1.2-3). Les fleurs représenteraient alors la sainte joie produite par la Parole divine, les pommes ses qualités vivifiantes (Proverbes 25.11 ; Cantique 2.5), et l’amandier son prompt accomplissement (Jérémie 1.11-12). (v. Amandier) (Nombres 17.8-10).
Dans le temple de Salomon, au lieu d’un seul candélabre, il y en avait dix, également d’or pur, et de forme semblable, cinq au nord et cinq au midi (1 Rois 7.49 ; 2 Chroniques 4.7), qui furent tous transportés en Caldée (Jérémie 32.19).
Il paraît que, dans le temple de Zorobabel, il n’y en avait de nouveau qu’un seul, de même que plus tard dans le temple d’Hérode. Ce chandelier, ainsi que la table sainte, fut mis, après la destruction de Jérusalem, dans le temple que Vespasien fit bâtir à la paix ; sur l’arc de triomphe de cet empereur, au mont Palatin, l’on voit encore parmi les monuments de sa gloire, le chandelier des Juifs.